Association de deux sociétés

Bonjour à tous,

Nous sommes deux dirigeants de sociétés actuellement distinctes et aimerions nous associer car nos activités sont complémentaires, nous voudrions mutualiser certaines ressources, se soutenir, voir plus grand, etc.

Important : nous voulons que chaque société conserve sont identité et continue d’exister vis à vis de ses clients. Cela nous permet également d’étager l’offre que proposera notre futur groupe.

Il y aurait bien sur le schéma classique de la holding dont nous aurions chacun 50% et qui viendrait prendre 100% des parts de nos sociétés respectives.

Mais on se demande si une solution plus simple ne suffirait pas : elle consisterait à se passer d’une holding et à ouvrir chacun notre capital à hauteur de 49% à l’autre actionnaire.

Ainsi moi je détiendrai 49% de la société de mon associé, lui détiendrait 49% de la mienne.

Nos intérêt seraient ainsi liés à égalité, nos bénéfices également.

Est-ce un schéma envisageable ? A t’il des inconvénients vis à vis d’une solution via holding ?

Merci d’avance !

Bonjour,

Autant carrément fusionner…

Tout dépend concrètement de ce que, là, vous voulez faire.

…pourquoi pas un GIE ?

Bonsoir,

La fusion nous gêne car nous voulons que les sociétés continuent d’exister.

Les sociétés sont complémentaires, elles vont se vendre l’une à l’autre certains services (mutualisation de moyens) comme des partenaires.

Jusque là nous pourrions ne pas avoir besoin de changer quoi que ce soit, mais pour que chacun des deux dirigeants s’implique autant dans le développement de chaque société nous avons ce souhait de nous associer.

J’espère que c’est plus clair.

Quand au GIE je n’en identifie pas les bénéfices éventuels, nous aimerions faire le plus simple possible, d’où cette idée de rentrer à 49% chez l’autre.

Une association, c’est différent de participations croisées.

Je suis très circonspect. C’est un peu pifomérique à ce stade mais d’emblée j’ai deux soucis :

  • faire entrer l’autre dans son capital c’est un peu faire entrer le loup dans la bergerie ; à l’inverse faire une structure distincte permet aux sociétés existantes de conserver leur autonomie véritable - et ce sera plus facilement réversible en cas d’échec ;

  • je sens le risque de société de fait pour l’administration fiscale ; mutualiser des services, c’est techniquement les déléguer à une structure commune et ça peut donc être réinterprété ainsi.

Remarque subsidiaire : toutes ces conventions entre les deux sociétés risquent d’entrer dans le champ du régime des conventions réglementées/interdites - mais ça vous risquez aussi d’y avoir droit en créant une structure distincte.

Bonjour,

Je vous rejoins sur la notion de « faire entrer le loup dans la bergerie », mais justement en cas de holding, si cette dernière est créée à 50-50 avec l’associé en question, et qu’elle vient ensuite détenir 100% de nos sociétés respectives, n’est-ce pas la même problème ?

Pas tout à fait :

  • d’abord, avec une holding, il est concevable de prévoir des droits de retraits assez facilement ; avec vos prises de participation croisées, c’est plus délicat : si A quitte la société de B il va falloir prévoir que cela emportera automatiquement retrait de B de la société de A ;

  • ensuite justement je n’ai pas suggéré de holding mais une structure distincte…

D’accord, voici les obstacles que je vois à la création d’une structure distincte :

  • Niveau marketing/branding : nous ne voulons pas créer une nouvelle marque mais capitaliser sur les marques de nos sociétés existantes
  • Niveau vision d’entreprise : nous voulons nous aider mutuellement à faire progresser nos entreprises respectives. En créer une nouvelle diluerait nos efforts dans quelque chose qui serait amener en mourrir en cas d’échec (ou à être conservé par un seul des deux associés, ce que l’on ne veut pas).

D’où la solution de « l’un rentre chez l’autre » qui ne créée pas de 3ème structure, ou alors une holding plus transparente, que l’on a pas besoin de faire monter en branding vu que l’attractivité de notre offre sera faite par les 2 sociétés existantes.

Où est le problème si vous créez une structure en plus ? Mutualiser des services est une chose, l’identité commerciale en est une autre, ça n’a rien à voir…

Mais c’est justement tout l’intérêt de la chose, enfin ! zedlefou2

En cas d’échec on coupe la branche morte épicétou. Et la structure devenue inutile, croyez-moi, personne ne voudra s’en encombrer…

Par contre si prises de participation croisés en cas d’échec il faut défaire ces participations. Plus facile à dire qu’à faire.

Je maintiens : votre projet de participations croisées n’est pas nécessairement à exclure mais étudiez soigneusement les alternatives avant de vous lancer dedans bille en tête.

Bonjour,

Par contre si prises de participation croisés en cas d’échec il faut défaire ces participations. Plus facile à dire qu’à faire.

Je pensais justement qu’il était aussi complexe voir plus complexe de dissoudre une holding, et de la faire se retirer de ses filiales plutôt que de défaire des participations croisées.

Je me disais basiquement que si participations croisées : 2 opérations juridiques à mettre en place et tout le reste ne change pas.

Si holding : 3 opérations juridiques à mettre en place + création du compte courant holding et toute la gestion administrative qui en découle.

En tout cas merci pour vos avertissements, à ce stade nous n’avons rien décidé mais ça permet d’avancer notre raisonnement.

J’insiste : je ne propose pas de holding…

Désolé je n’avais effectivement pas bien lu.

Alors pour cette piste de créer une structure distincte, le risque que l’on voit entre futurs associés c’est que l’un ou l’autre se consacre trop à son ancienne structure et pas assez à la nouvelle.

Exemple : un des associés pourrait faire rentrer de nouveaux clients sur son ancienne structure au lieu de les faire rentrer sur la nouvelle (commune).

une association n’est pas qu’une problématique technique mais humaine et stratégique
que le cadre juridique et financier viendra servir … ou non.
Avant toute association, quelle qu’elle soit, l’expérience de cette difficile mais passionnante (et potentiellement fructueuse ) sortie du solo solo impose une convention d’associée (qui n’est pas le pacte).
Travail de team building sur l’état de la vision passée/présente/future/, des attentes, des apports, des engagements.
A faire entre vous ou mieux avec l’appui d’un tiers professionnel

Quid ???

Vous n’êtes pas très clair dans vos propos.

Vous parliez d’abord de mutualiser des moyens ; c’est une chose.

Mais maintenant vous me parlez d’activité commune ; c’en est une autre…

Vous voulez faire quoi au juste ?

Nous voulons mutualiser les moyens de nos entreprises actuelles pour nous développer : être plus forts à deux.

Ca c’est le projet sur le fond.

Après est-ce que ça passe par des participations croisées ou par le montage d’une nouvelle structure, tel est le débat « technique ».

Non, désolé, c’est très confus.

En principe, mutualiser des services c’est par exemple mettre en commun le SAV, le secrétariat, la logistique… toutes choses qui sont invisibles des clients : commercialement les entités restent autonomes à leurs yeux. Il n’y pas de clients attachés à la structure commune.

Mais quand vous dites :

…c’est totalement incohérent. Cela signifie que vous envisagez une mise en commun également des aspects commerciaux ! Désolé, je ne vous suis pas…

Un exemple classique de mutualisation ce sont les centrales d’achat des réseaux de grande distribution. Ce sont souvent des GIE. Ils sont invisibles de la clientèle qui ne voient que des enseignes distinctes…

Bonjour,

J’essaye d’imager mes propos :

  • j’ai une entreprise d’éléctricité
  • il a une entreprise de plomberie

=> nous voulons travailler ensemble pour nous entre-aider à faire avancer nos boites, manager à deux nos salariés, suivre les chantiers, avoir des réflexions et stratégies communes, etc. sans pour autant créer une méga structure « boite d’elec+plomberie » car nos boites ont une image de marque dans leur région.

Donc je voyais deux options :

  • participations croisées qui font que chacun a interêt à ce que la boite de l’autre avance
  • création d’une holding à 50/50 qui vient posséder nos boites actuelles

A priori les deux idées sont mauvaises.

Vous vous ferez requalifier en société de fait par l’administration fiscale.