Voilà une question que je me pose souvent, quelle est pour vous l’importance du naming ? J’entends par là, la recherche d’un nom pour une startup et a fortiori l’importance du nom de domaine ( .com vs les autres). J’ai souvent lu qu’il y a des règles concernant le naming, longueur, prononciation, traduction etc. Ces règles sont importantes, mais qu’est-ce qui détermine vraiment la puissance d’un nom ? Est-ce sa composition ou l’image qu’on va lui attribuer, la philosophie qui va en émerger ?
En tout cas pour moi il n’y a rien de plus dur que cette phase et il m’est souvent arrivé de trouver un nom bien de réserver un nom de domaine pour finalement le trouver fade et sans saveur quelques mois plus tard.
Alors quelle est votre approche face au naming, que pensez-vous du nom des startups françaises comparer aux américaines qui ont des noms mémorables. Nous les Français manquons-nous de créativité ?
Je crois que c’est aussi difficile que de predire le tube de l’ete. Il y a des choses qui sont impredictible. Toutefois tu as raison des regles, ou je dirai best practices sont a considerer. En ce qui concerne le .com, j’ai lu un jour que Paul Graham ou Reid Hoffman a dit si vous n’avez pas de .com pour votre startup c’est mort. Je me souviens m’etre dit, hmmm curieux comme opinion.
J’ai essuye le meme sentiment avec les 2 startups que j’ai cree.
Un site qui met en relation voyageurs et NGOs dans le monde: appelais GeoMuling au debut, ensuite GlobeDrop (.org)
La societe de developpment que j’ai creer pour creer GlobeDrop, qui s’appele StartechUp Inc.
Bref j’ai l’impression que le nom de mes societes craignent du boudin. Mais au final cela n’ai pas si grave, car ce qui importe c’est le produit!
Personnelement, j’envoie a mes contacts pro et mentors une liste de noms accompagner d’une survey pour selectionner le vainqueur. Tu seras surpris de voir que jamais tu n’auras 1 seul vainqueur, mais au minimum 2 qui sortent clairement du lot. Serait-ce la dualite de l’humain???
Bon courage, et si tu veux un avis sur tes noms, tu peux m’inclure dans ton enquete d’opinion.
Cheers,
Baptiste
Au contraire je pense que le choix d’un nom est quelque chose de décisif pour une startup tant d’un point de vue marketing qu’humain.
Pourquoi parce que le nom de la startup va se retrouver partout, sur des documents, un site, Facebook, twitter (penser à vérifier la disponibilité d’un nom sur un réseau en même temps que le nom domaine). Et puis humainement parce que c’est peut-être purement subjectif, mais il est plus facile de s’investir dans une boîte qu’on lance quand son nom à une résonance particulière, une startup c’est comme un enfant et on ne va pas donner n’importe quel nom à son enfant.
Autre question, quel est justement l’importance du nom de domaine pour vous ? Aux vues du paysage web actuel ou le .com est saturé, et que l’on voit beaucoup de startup surtout aux US avec des .io ou encore .xyz
Faut-il privilégier un nom commun que l’on trouve dans un dictionnaire avec une extension .io ou autres ? Ou un nom original avec un .com et aussi la question que je me pose l’extension de domaine a-t-il un impact sur le SEO ?
Je pense que c’est un leurre et qu’il ne faut pas trop se focus sur ce point.
Ni considérer sa boîte comme son bébé, mais c’est un autre sujet.
Plusieurs success stories ont changé de nom, notamment au moment d’une internationalisation.
Exemple : le changement de nom de Blablacar.
Changer de nom, de logo, de brand, etc. est souvent l’occasion d’une campagne de communication poussée, qui peut être tournée à son avantage.
Exemple : le changement de nom puis plus tard de logo d’Airbnb.
IMHO, trouver un nom est quelque chose de sympa, mais pas décisif.
Exact pas décisif, par contre cela peut couter très cher (cas de blablacar qui s’est d’ailleurs exprimé sur ce point en précisant que c’est l’élément qu’il regrette le plus)
Donc si on sais que l’on veut à l’international, autant directement choisir une marque internationale.
Pour le reste effectivement ce n’est pas décisif au départ, donc il est préférable de rester concentrer sur des éléments décisifs.
Coca-Cola s’appelle comme ça car le produit d’origine contenait noix de cola et cocaïne, Hewlett-Packard du nom des fondateurs, IBM car ils fabriquaient des machines destinées au business (machine à écrire), Cadillac, parce qu’Antoine Laumet de La Mothe de Cadillac, était le fondateur de Détroit…
A côté de ça, Twingo à coûté un bras à Renault (mélange entre twist, swing et tango).
Le naming ne perdure que parce que (avis personnel) des entreprises spécialisées sur ce secteur ont réussi à persuader les services marketing de très grosses entreprises qu’il avaient avantage à sous-traiter. Mais aussi à l’augmentation invraisemblable de marques différenciées et de nouveaux produits.
Pour résumer, le naming est un problème de riche.
On peut donner n’importe quel nom à une entreprise pouvu qu’il soit prononçable et peu connoté. Quand le business se développe, si nécessaire, il sera possible de créer une ou des marques, le budget sera là.
BlaBlaCar, AirBnB, ne s’appelaient pas ainsi au départ… Philips électroménager est devenu Whirlpool.
La nécessité d’avoir un NDD réduit le champ des possibles, surtout si l’entreprise est un pureplayer web. Mais j’aurais aimé être là lors de la création de DropBox. Évident maintenant, je suis sûr qu’à l’époque le nom a dû faire débat en interne!
Je rejoins aussi ce qui a été dit précédemment, ce n’est pas un choix très décisif.
Pour certains projets je me rappelle avoir passé des séries incroyables de réunions pour trouver des noms, sans jamais aboutir à quelque chose de convaincant. Le nom prend une grande partie de son volume quand il incarne un produit et qu’il commence à avoir une histoire.
Maintenant j’ai clairement arrêté ces les longues phases de recherches. On ne fait que du pragmatique : quelques recherches avec les critères et contraintes classiques (prononciation, domaines disponibles, connotation, concurrents, langues, etc.), puis un petit sondage ciblé pour éviter de passer à côté de quelque chose d’important. Et c’est parti.
Personnellement j’ajouterais que le plus important est de trouver un nom unique et pas banal est d’aller plus dans la métaphore. Je pense qu’il est plus important que le nom dégage une certaine « vibe » pour que les gens puissent reconnaître un certain fil conducteur qui donnera tout son sens aux produits ou services que tu offres. Plutôt que de jouer à juxtaposer une série d’adjectifs ou de noms.
J’ai dû faire face à se processus avec mon magazine de mode en ligne. J’ai probablement dû changer de nom 5 fois avant de trouver le nom actuel qui n’a rien avoir avec le vocabulaire de mode habituel, mais le nom reflète bien le contenu, le ressenti principal du magazine. Un bon exemple est la société de stockage de données Iron Mountain. Un nom qui exprime la force et la sécurité sans paraître banal ou cliché.
En résumé je pense que le plus important est de trouver un nom original, métaphorique plutôt que d’aller farfouiller dans le dictionnaire des termes techniques ou descriptifs.Cela simplifiera les autres aspects tel que disponibilité du domaine, facilité au niveau du SEO, et puis laisse plus de place à la créativité
@Ines Je suis d’accord avec cette approche métaphorique, qui laisse place à un subtil mélange entre données et émotions. Si ce n’est pas indiscret je peux connaître le nom de ton magazine de mode en ligne ?
Merci @Marco le magazine en question est encore en cours de réalisation, la plateforme n’est pas encore prête, je suis aussi à la recherche de quelqu’un qui pourrait m’aider à créer une plateforme adéquate pour l’instant c’est mon blog personnel qui en porte le nom: http://www.wildrave.com/ j’y ai même mis une définition en anglais dans la section F.A.Q.
Composé du mot « Wild »: Parler de mode (d’Art, de Musique et de Cinéma aussi) et des tendances au-delà des limites normales ou classiques. et du mot « Rave »: Du vieux français r a v e r, variante de rêver, errer, délirer. « délire », offrir une expérience unique avec une sensation de rêve un peu déchaîné.
J’ai 24 ans et je cherche aussi à promouvoir un magazine alternatif et avant-garde aux magazines classiques tel que VOGUE, j’en suis encore loin mais j’espère en faire quelque chose un jour
L’entreprise mère e-conomic pour laquelle je travail pour le sous-produit Debitoor à aussi récemment changer de nom pour Reviso. On est parti du même processus. Reviso® signifiant comptable en Danois, c’était un moyen pour nous d’ancrer nos valeurs scandinaves et y ajouter un terme de comptabilité
@Ines Wild signifie aussi sauvage, ça peut traduire cette idée que ton magazine a pour ambition de dépasser les limites de ne pas suivre les règles et par déduction d’être au fait des nouvelles tendances.
En regardant un peu ton blog je me dis que cela colle bien à l’esprit, tu es plutôt accès sur le mode coréenne j’ai l’impression. Enfaîte tout ça m’a fait penser à DAZED&CONFUSED http://www.dazeddigital.com/
@Marco C’est tout à fait où je voulais en venir. Le blog se focalise sur la mode Coréenne et Japonaise pour le moment, mais j’ai envie d’étendre le concept sur des sujets différents en tous les cas merci pour ton retour !
Sur la question du .com VS le reste, j’ai longtemps pensé qu’on s’en foutait : on achète un .truc, et si la boîte marche, on achètera le.com plus tard. Mais j’ai récemment lu un argument qui a fait mouche : « ne pas avoir le .com, c’est envoyer un signal de faiblesse » - ceci étant aussi vrai auprès de clients que d’investisseurs.
Par ailleurs, l’importance du naming est bien moindre en B2B qu’en B2C.
Sinon je suis assez d’accord avec le reste (même si je vend des services de branding)
Un peu comme pour les logo il y a deux grandes directions :
plus explicite (Thalasseo, UniqueHotelSpa, Relais & Chateaux) ;
plus « marque » (Splendia).
Le choix entre les deux dépendra du budget comm’ de l’entreprise et de ses objectifs à moyen-long terme.
La langue anglaise a l’avantage de pouvoir coller des mots compréhensibles pour former de nouveaux mots assez compréhensibles ET uniques (exemples de Dropbox, Iron mountain et WildRave ci-dessus). C’est plus compliqué en français.
Une des raisons qui fait que le nom est important pour une
marque, pour un produit, pour un site Internet, voire pour une personne est son pouvoir de suggestion. Ce n’est bien sûr
pas la seule, c’est pourquoi je te propose d’en présenter certains qui me
parlent et qui paraissent les plus intéressantes dans la liste non exhaustive
que je te montre ci-après.
Le naming est important car :
il est le contact privilégié, voire le premier
contact, avec vos clients / interlocuteurs / visiteurs
il inspire un imaginaire qui impacte votre
identité
il vous servira comme facteur de différentiation
il devra être parlant pour votre cible
vous voulez qu’il apporte de la pertinence à votre offre
Dans plusieurs startups dans lesquelles j’ai bossé, le premier nom qui a été choisi avant le launch a ensuite été abandonné pour ne devenir qu’un « codename » de l’application. Si tu es en étape de prelaunch, je te conseillerais plutôt de te concentrer sur le fait de savoir si ton produit répond à un besoin et peut trouver un market fit.
Lorsque tu as un produit validé et qu’il est temps de penser au lancement, oui, le nom est important. Mais pas seulement: l’objectif devient de constituer une marque. Tu peux réfléchir aux « valeurs » de ta compagnie, à sa cible, aux valeurs de cette cible, aux sentiments que tu souhaites provoquer. En écrivant sur papier dans le détail toutes ces choses, les noms viennent plus facilement (et c’est également plus facile de faire des choix marketing).
Changer de nom coute un bras, c’est très fastidieux: tout le codage à revérifier, les applis, les marques, les noms de domaines, les liens de partout…
Ok on a 3 exemples qui l’ont fait, combien est ce que ça leur a couté ? Tellement cher qu’ils n’ont pu le faire qu’après leur funding série ABCD.
Un nom sexy pour un pure player est ultra important, passes le temps qu’il faut pour trouver un nom excellent, unique, et si possible libre ! Ca t’évitera bien des tracas, et si par bonheur tu as de riches investisseurs qui t’imposent (et te financent) un changement de nom, tant mieux !
(même si je vend des services de branding)