Quelles aides pour le lancement d'une start-up ?

En imaginant avoir une idée viable, mais très peu de budget, qu’est-ce qui peut aider à la réalisation de cette idée ?

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Mon fonctionnement actuel c’est:

  • auto-fabriquer du budget à l’aide du consulting (quitte à bien réfléchir pour voir ce que tu peux proposer en prestation de services si tu n’en fais pas actuellement)
  • équilibrer le consulting et le produit

Il faut également cibler un produit qui sera:

  • shippable rapidement (au moins la première version)
  • générateur de revenu

Typiquement dans cette optique, on met de côté tout ce qui est « je change le monde d’un coup », au profit de quelque chose de plus « basique », afin de pouvoir le soutenir soi-même.

En espérant que ça te sera utile!

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J’encourage fortement l’approche lean décrite par @thibaut_barrere. On peut assez souvent s’arranger pour construire un produit/service qui peut rapporter un peu d’argent assez vite (au lieu de passer 2 ans à travailler dessus en sous-marin sans rien gagner).

Tu peux aussi lancer ton activité tout en gardant l’actuelle. C’est l’approche « La semaine de 4 heures ». Cela t’oblige à aller à l’essentiel vu que tu as peu de temps, ce qui est une bonne chose. De plus, tu ne prends aucun risque vu que tu gardes ton job. On a beaucoup trop tendance à considérer la création d’une activité comme un changement radical. J’aime bien cette approche !

En France, on a aussi la chance d’avoir Pole Emploi qui pourra te donner une allocation (attention à ne pas démissionner mais bien faire une rupture conventionnelle ou un licenciement) en tant que créateur d’entreprise.

Enfin, en dernier recours, tu as plein d’aides (des prêts, des subventions…). Mais il faut aimer les longues démarches administratives :slight_smile:

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Merci pour vos réponses @camilleroux et @thibaut_barrere !
Après, je pensais aussi à tout ce qui concerne crowd funding et incubateur. Sur ce dernier en particulier, je ne sais pas trop comment ca marche et ce que ca peut apporter. Conseil, locaux, aide juridique?

Mais effectivement, dans un premier temps je pense me lancer en parrallèle de mon activité, bien que j’avais peur que ca ne soit un peu illusoire :wink:

Sur le juridique dans les incubateurs, ils ont bien souvent un juriste interne ou attitré qui peut aider pour les démarches ou bien sont en relations avec les CCI qui aident les startups. Ça peut aller de la rédaction des contrats à l’aide au choix de formes de sociétés, souvent ils aident aussi à faire les démarches pour les crédits d’impôts recherche, rentrer dans le cadre des jeunes entreprises innovantes…

Ça fait normalement partie des fonctions de support des incubateurs.

Je trouve l’utilisation du crowdfunding idéale pour tester rapidement une idée, surtout lorsqu’il y a des coûts importants de réalisation. Cela permet de tester un concept sans l’avoir forcément développé.

Attention cependant, pour avoir travaillé quelque temps chez Kisskissbankbank, j’ai pu constater qu’une campagne de crowdfunding doit bien se préparer. La description du projet doit être bien travaillée. Il est souvent utile de faire une vidéo. Ensuite, les campagnes étant de courte durée et n’étant validée que si vous réunissez la somme, une course contre la montre s’engage quand vous la lancez.

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Il y a plus de 3000 aides pour les créateurs… Tout dépend de ce qu’on cherche. Si vous voulez travailler sur la validation de votre projet, vous avez les CCI (les prestations sont souvent offertes). Si vous voulez des conseils et que vous ne pouvez pas payer un pro, pensez au mécénat en compétences ou voyez avec votre CCI si elle n’organise pas des rendez-vous avec des experts-comptables, notaires ou avocats (la plupart le font).

Si vous avez un projet innovant, BPI France a des aides utiles pour préparer les prototypes et autres, voyez avec votre ARIST
Bref, consulter l’annuaire des aides : http://les-aides.fr/ ou http://www.aides-entreprises.fr/

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Ne pas oublier le equity crowdfunding. Cela peut-être utile dans le cas ou le reward crowdfunding (kickstarter/kisskissbank) ne peut s’appliquer. (pas encore de proto ou non B2C)

Je connais personnellement seedrs.com (pour qui je travaille)
(Mais en France ou Europe, je n’en connais pas d’autres…)

Si tu as des questions, n’hésites pas :slight_smile:

Je plussoie Camille sur la préparation d’une campagne de crowdfunding. Pour avoir suivi de près deux campagnes Kickstarter lancées depuis la France, c’est vraiment un truc à gérer à temps plein.
C’est pas pour rien que BreadPig existe :wink:

Par contre Camille, toutes les plateformes de crowdfunding ne marchent pas sur un modèle de tout ou rien :wink:

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Je crois qu’il faut effectivement bien cibler les aides à adresser.

Le prêt d’honneur est un dispositif intéressant:

  • Jusqu’à 100 000€
  • Taux d’intérêt 0%
  • Sans caution personnelle
  • Remboursable en 60 mois (5 ans), avec un délai de 12 mois avant le premier versement.

Les réseaux Initiative France et Réseau Entreprendre sont réactifs. En Ile-de-France par exemple, il faut compter 3 mois d’instruction entre le dépôt d’un dossier et le financement du projet.

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Bonjour Olivier,

Beaucoup de belles choses déjà dites.
Je dirais pour ma part :
- Se lancer dans ton projet les soirs et week-end (il n’y a qu’en faisant que tu pourras l’affiner de manière pertinente, pas besoin de changer de vie dans un 1er temps).
- En parler autour de toi un maximum. Tu auras des retours trés intéressants et des mises en relations possibles avec des acteurs de ton domaine d’activité (partenaire, client, …), les « vols d’idées » sont plus du mythe que de la réalité)
- Ne passer dans la phase de crowdfunding qu’une fois que tu as suffisamment « challengé » ton projet (que tu l’as mis en oeuvre, que tu connais ses faiblesses, ses atouts, que tu en as une vision clair, à court et moyen terme). On ne peut solliciter son entourage qu’une fois.
Ca ne veut pas dire ne jamais la faire ! Au contraire ! Fais toi un retroplanning.
- Pouvoir beaucoup de temps pendant la collecte a solliciter :
1- ton 1er cercle (amis, famille) pour lancer la collecte
2- Puis dans un 2nd temps ton deuxième cercle (amis d’amis, posts facebook, tweets)
3- 3eme cercle (les gens que tu ne connais pas via des relais dans des blogs,etc …
Une collecte c’est beaucoup d’énergie, mais ça vaut le coup !

Petit plus : avoir peu mais bien. Rien ne sert d’avoir 1000 visuels, 1000 descriptifs. En avoir peu mais que ce soit clair, convaincant et attractif. Inspire toi de nos conseils si tu veux (www.thepitchmaker.com).

Go go go ! Et dors et déjà, bravo !

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Avec la petite phrase qui va bien. Un prêt doit être remboursé car beaucoup oublie que sans caution personnelle ne signifie pas « si je me plante, je ne dois rien ».

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Euh oui @joselitotirados … Même si certains statuts permettent la dissolution de patrimoine (perso/société) vis a vis de certains créanciers (fournisseurs, impôts, etc), il y a bien une nuance pour l’établissement avec qui vous empruntez car cela se fait souvent à « titre personnel » ou avec « caution personnelle »…

Dans un autre sens, sans caution personnelle, veut bien dire « emprunteur principal » et subordonne donc l’obligation de remboursement de l’intégralité de la somme empruntée (he he, ils sont pas fous…).

Il n’est pas exclut que l’établissement engage des réquisitions sur les biens personnels en cas d’impayés, même si aucune garantie (gage/hypothèque) n’est officiellement actée. Le processus peut être long mais il est bien réel : entre 6 et 18 mois … (dans un premier temps, échéancier amiable, sinon recouvrement par « voies conventionnelles »)

Un RJ ou commission de surendettement ralentira la procédure mais ne sauvera pas tous les « rideaux » …

C’est toujours bon de savoir dans quoi on s’engage, au moins on connait l’ampleur de la tarte s’il y a des « loupés »

C’est pour cela que j’en parle.

Quand j’ai créer ma première société, je suis passé par une plateforme d’initiative locale recommandée par le pôle emploi.

Au pôle emploi, lorsqu’on passe par le parcours entreprendre, ils vous explique que vous pouvez bénéficier d’un prêt et qu’en cas de problème vous n’avez rien à rembourser (ni à la banque, ni à l’association).

J’ai monté mon dossier (étude de marché, business plan…blablabla).

J’ai obtenu un prêt d’honneur de 7 000 € et adossé à un prêt bancaire de 14 000 €.
J’ai liquidé ma société au bout de deux ans (EURL) et le lendemain j’avais les huissiers à la porte et mes comptes verrouillé (compte perso ET compte joint malgré le passage chez notaire).

Lorsque je suis repassé par la case pôle emploi (et parce que je suis joueur), j’ai demandé à suivre le parcours entrepreneur et je suis retombé sur d’autres personne avec le même discours. Je peux vous garantir que lorsque j’ai sortie mon dossier, le formateur m’a répondu : « C’est bizarre, normalement c’est un prêt d’honneur, vous n’auriez pas du payer ! ».

Mon conseil du jour : Création de société = investissez dans un avocat dès que vous mettez un peu de sous sur la table (perso c’est un ticket de 30k€ de ma poche) et que vous devez signer des documents avec une banque.

Pour autant, si vous avez une envie d’entreprendre qui vous chatouille ! Foncez ! :smiley:

C’est bien cela, par essence, un prêt reste un prêt …
Et les établissements prêteurs (public ou privé), ne sont ni Sainte Madeleine, ni le Père Noël. Ils font pas les choses à perte, y a nécessairement des « comptes » à rendre …
Passion, résolution, initiative … l’argent reste tout de même la fibre musculaire pour toute personne engagée dans la voie de l’entrepreneuriat …
Faut juste se préparer à l’éventuelle tarte :wink: