Business model d'un service web

Hello tous !

Je me souviens que dans le premier Startup Weeked auquel j’ai participé il y a plusieurs années, on conseillait aux porteurs de projet de présenter un business model dès le départ, quitte à déjà faire quelques revenu pendant le challenge.

Quand on repense à Twitter ou Snapchat par exemple, j’ai bien l’impression que dans ces cas de réussite c’est la base d’utilisateur qui comptait plus qu’une rentabilité à court terme.

Pour certains services gratuits, tels que les réseaux sociaux, j’imagine qu’il est même préférable de repousser l’arrivée de la monétisation publicitaire afin d’accueillir un maximum d’utilisateurs les premières années.

Dans mon cas j’ai un projet de plateforme sociale, et je me pose forcément la question des revenus. J’ai des pistes pour cela, mais quel est le calendrier à adopter ? Si je recherche une levée de fond qu’est-ce qui est attendu entre la monétisation à court terme et la base d’utilisateurs ?

Qu’en pensez-vous ?

Merci :wink:

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Salut;

Je pense que le choix d’un business-modèle dépend du moteur de croissance choisie par l’entreprise. Le cas qui nous intéresse ici est celui de la création d’une plateforme sociale, qui repose donc sur un moteur viral.

Dans ce cas la propagation du service doit permettre l’acquisition de nouveaux clients. Il faut donc commencer par définir qui sont les utilisateurs du service et qui sont les clients. Les utilisateurs d’une plateforme sociale utilisent ce service gratuitement, mais ce qui est payant c’est la mise en relation entre les clients et ces utilisateurs.

Cette mise en relation peut se faire de plusieurs façons, par la publicité classique, la mise en avant de message sponsorisé, la vente des données personnelles (chacun son avis là-dessus) etc. Il faut penser à un moyen intelligent et intéressant à mettre en relation les clients (des entreprises par exemple) avec les utilisateurs et monétiser cette relation.

Ensuite il faut aussi prendre en compte le « burn-rate » du service c’est-à-dire les dépenses financières qui reviennent chaque mois. Pour réussir à maintenir l’entreprise il faut avoir un revenu aux moins égales ou supérieures au burn-rate du service. Dans de très rare cas et avec des circonstances propices et voire même un peu de chance le taux d’adoption du service par de nouveaux utilisateurs sera si importante que l’entreprise sans business-modèle pourra se maintenir grâce aux investisseurs externes ou business angels voire même se faire racheter par une grosse entreprise.

Mais à mon avis il ne faut pas tout miser là-dessus et prévoir un business-modèle dès le lancement du service à moins de bénéficier d’une situation qui permettait de s’en passer dans un premier temps comme un financement de départ important, une situation financière intéressante ou des ressources illimitées. Comme je l’ai dit plus haut si dans ton cas tu ne souhaites pas ennuyer tes utilisateurs avec de la pub tu dois penser à un moyen intelligent de monétiser la relation clients-utilisateurs.

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Hello Bertrand,

Perso je suis en mode vieux con sur ce point. Avant de chercher à lever des fonds, je cherche l’autonomie financière à tout prix et donc les clients.

Mes premiers business angels ont systématiquement été mes clients. C’est plus simple pour ensuite trouver les moyens de grandir.

Je sais que je navigue à contre courant pour le coup, mais je reste convaincu qu’un business model qui n’est pas de facto profitable est un business model à risque élevé. Ce n’est pas en soi une mauvaise chose hein, mais c’est pas mon truc.

Je trouve plus simple d’aller rencontrer des investisseurs avec du CA qu’avec de belles promesses de rentabilité fulgurante lié à une base d’utilisateurs.

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Bonjour @Bertrand,

La réalité en Europe c’est que si tu n’as pas de « traction » (de nouveaux utilisateurs et du cash qui rentre) et si possible atteint l’équilibre financier alors il est très difficile de lever des fonds sans y laisser la majorité de tes parts.

Si tu veux lancer un service type Twitter ou Snapchat (ne rêve pas ils représente 0.001% des services qui ont réussi dans ce secteur) alors prend tes valides et par dans la Silicon Valley. Le nombre de millionnaire au mètre carré qui comprennent les business web étant bien plus élevé qu’ailleurs dans le monde tu trouvera peux-être un mécène qui te permettra de faire éclore ton projet.

Bonne continuation,
Pierre

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Les temps ont changés…
Dans les années 90’ avec un peu de html et un joli Power point, on levait des millions de francs (et oui des francs).
Dans les année 2000, le power point ne suffisait plus, et l’audience était le maître mot pour espérer convaincre des investisseurs.
A présent, les exemples de société ayant réussi en France à lever des fonds et valorisant uniquement leur audience ne sont pas nombreuses. Ce n’est pas le tout d’avoir plein d’utilisateur d’un service ou de visiteurs d’un site, à moins d’être caritatif, il faudra bien gagné de l’argent… et un modèle basé à 100% sur la pub… je suis pas sûr que ça tienne encore vraiment la route.

Je rejoins donc ce que disait d’autres avant moi:
1- Une belle idée d’application ou de service c’est bien, mais ne pas savoir comment elle fera rentré du CA, c’est pratiquement perdu d’avance
2- Un business model se pense en même temps que le service sinon il y a peu de chance que la mayonnaise prenne.
3- Croire en des levées de fonds sans traction ni chiffre d’affaire… est-ce vraiment raisonnable d’y croire?
4- Comme le dit Pierre, les « mécènes » qui financent à fond perdu pendant des années des services qui ne rapporte rien et qui n’on t quasiment aucune chance d’être rentable à terme, malheureusement on n’en trouve pratiquement que de l’autre côté de l’Atlantique.
5- Le calendrier de la monétisation… Bien qu’il puisse paraître intéressant de créer une communauté en proposant du tout gratuit, il sera bien difficile par la suite de faire payer à tes utilisateurs quelques choses qui était gratuit lorsqu’ils se sont inscrits. Les modèles freemium permettent de répondre en partie à cette problématique, afin que ta communauté une fois constituée trouve un réel avantage à payer pour des services additionnels.

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Merci pour vos réponses !

J’ai une partie des revenus qui peut se faire par une publicité ciblée. Elle devrait être bien placée, mais je me demande si j’ai intérêt à la mettre dès le départ.

Pour le freemium j’ai une piste à creuser, notamment des outils avancé pour les entreprises.

Plus ça va et plus je crois qu’il n’y a de business model que ce qui sert les clients. Il faut commencer par leur demander ce qu’ils souhaitent, adapter son offre, tatonner. Le bm découlera de lui même, sans stress.

Effectivement @Amiel tu as raison, mais ça ne vaut pas pour tous les services. Là je parle d’utilisateurs, et pas forcément de clients.

Je confirme l’approche de Mathieu mais avec un exemple différent.

Sans parler de business angels, le marché de l’achat/vente de site apporte des informations intéressante sur ce qui fait la valorisation d’ un site web.

En ce moment, le prix d’achat d’un site est environ 20 mois de CA s’il en a …
S’il n’ y a pas de CA, on regarde le trafic. Même sans CA, un site peut très bien se vendre si la majorité du trafic provient des moteurs de recherche tout simplement car un marketeur habile va savoir comment monétiser ce trafic. Cependant, le prix obtenu est quand même généralement moins intéressant qu’avec les sites qui ont du CA.

Enfin, les sites sans revenu et sans trafic… bon pour 150$ vous achetez le site sans problème.

En conséquence, je vous propose aussi l’approche suivante :

  • Faites votre site sans compter sur les business angels.
  • Si votre idée est validée et que vous apportez suffisament de valeur aux internautes alors il y aura du trafic.
  • Dès lors qu’il y a du trafic la monétisation viendra. Pour certains de mes sites, ce sont mes clients qui m’ont contacté, je n’ai pas eu à les démarcher. De plus, sur le papier j’avais pensé à une manière de monétiser ces sites. Dans la réalité cela a complètement loupé et j’ai fini par gagner de l’argent d’une manière que je n’aurai pas imaginé à l’étape de création.

Comme dit Amiel, le bon business model découlera de lui-même sans stress.

Le business model pour un site web et surtout pour un site de réseautage sociale reste toujours d’actualité.
De prime abord il faudra savoir que le modèle économique de la plupart des réseaux sociaux est la vente des espaces publicitaires, le modèle freemium pour les fonctionnalités avancées, la vente des données des utilisateurs, la revente vers un grand groupe bien installé, ça peut paraître surprenant mais c’est une réalité dans la silicon valley.
Ces business modèles requièrent tous une masse d’utilisateurs et la quantité des données qui va avec ou bien la preuve d’une croissance continue; Ce qui dès le départ vous obligent à avoir une trésorerie solide, raison pour laquelle on remarquera que ces types de réseaux sociaux fleurissent dans la silicon valley, où les bussiness angels n’hésitent pas à injecter autant de dollars espérant faire le jackpot de leurs vies, c’est tout une culture américaine, c’est qui n’est pas le cas des Français qui visent avant tout la securité.
On peut toute fois créer un réseaux sociaux et l’orienter vers une niche par exemple, cela peut très bien vous réussir, n’oublions pas que doctissimo marche très bien et fait parti de success story à la française