Comment facturez-vous en Agile ?

Carrément ! J’ai en partie quitté l’entreprise où j’étais salarié, car le marché global informatique (c’est une boutique intégrateur/service) ne correspondait plus avec la qualité minimum pour moi. Et oui, je pense que les dev sont des artisans. Je suis frustré quand des délais courts, m’obligent à mettre de côté, même temporairement le recherche de excellence, et sur mon dev actuel, j’ai déjà dans mes liens à lire, de quoi refactoriser tout mon css avec de la bonne grosse best practice (oocss, bem…) :smiley: (j’ai hâte d’avoir le temps de m’y mettre)

Dans la facturation au temps, il y a la volonté d’avoir le temps de faire les choses bien, et de mon côté j’intègre la refactorisation régulière dans la prestation de base vendue au client (approche agile basique), le client sait qu’il paye du temps qui servira à améliorer mon travail au fur et a mesure, c’est une des différences entre un « artisan » et un « installateur de solution » (attention, je ne parle pas de compétences mais de philosophie, ça peut être un dev de solutions aussi) qui ne fait aucun suivi. La prestation au temps s’inscrit dans une prestation à long terme, ou qui comprends simplement le passage du flambeau du suivi en interne, chez le client, et c’est aussi pour ça que la qualité et le suivi sont importants. Le produit finis continue de vivre et d’évoluer.

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Si, s’il veut garder son client.

Au contraire, il faut vendre du temps de cerveau : conseil, réflexion partagée, développement.
Je n’accepterai pas de ne pas payer davantage un fournisseur parce qu’il passe trop de temps à corriger un bug ou à implémenter une fonctionnalité complexe - tout est dans le suivi et l’échange. C’est la règle du jeu quand tu contractes au temps passé.

Ahhh :slight_smile: cette question qui se pose, enfin !!

  1. Avant tout, il faut avoir des clients potentiels. Pour ça, il faut être visible dans sa communauté. Si vous faites du ruby : venez à ParisRB, si vous faites du node, venez à nodejsparis, si vous êtes développeur multi-techno, venez aux human talks, si vous faites de la photo institutionnelle, venez au meetup photo institutionnelle (ou créer le meetup et invitez tous vos collaborateurs dedans, s’il n’existe pas), idem si vous faites des films x, ou que vous faites de la culture de pomme de terre bio.

  2. il faut un bon contrat. J’en ai fait un avec mon avocat que j’ai mis en open source (https://github.com/tibastral/contrats-francais/)

  3. pour moi, le plus important est de facturer à l’heure (ou au moins à la journée) et JAMAIS au forfait, car les intérêts du client et du prestataire divergent au moment de la signature du contrat au forfait, alors que quand on est à l’heure, nos intérêts convergent : apporter le plus de valeur possible en le moins de temps possible. Plus personne ne perd son temps, et tout le monde est content. On fait partie de la même équipe.

  4. pour arriver à vendre ça, le mieux est d’avoir un moyen d’expliquer au client que c’est son SEUL CHOIX, s’il veut travailler avec vous, et c’est exactement pour ça que j’ai créé freelancebooking.pro, pour exposer mes dispos, et montrer à mes clients que je suis déjà bien booké. La ‹ rareté › mise en avant marche plutôt pas mal.

  5. Certains diront que pour pouvoir négocier ça, il faut être reconnu du milieu, etc. Je répond non. Ce qui compte n’est pas d’être (re)connu, mais d’être convainquant (à partir du moment où un client vous a en vue). Et pour être convainquant, il faut avoir les arguments convaincants (d’où le coaching perso que j’offre à l’inscription à freelancebooking pour vous expliquer personnellement comment vous vendre à l’heure à vos clients)

  6. Être une commodité à 100 - 300 euros de l’heure… ça ne me dérange pas (ça fait entre 150k et 450k par an quand même pour un temps plein (5h par jour)) :wink:

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Pas vraiment, si tu vends une solution plus grosse et que tu la réalises moins vite tu y passes plus d’heures !

Par exemple si le client a besoin de quelque chose de moins compliqué que ce qu’il demande, aucun intérêt à le lui dire si on est payé au temps.

Est-ce possible ? Il faut bien se vendre, même si avec les années ça tombe tout seul (pour les secteurs où la demande est élevée)

Sauf que pour moi, le mode de fonctionnement agile se base justement sur une relation de confiance entre le client et le prestataire, car le client devient un réel collaborateur au projet.

Si un prestataire dit fonctionner en mode agile, mais que son seul but est de vendre le plus d’heure possible, peu importe le réel besoin du client, sans apporter une vraie valeur d’accompagnement, alors il ne risque de pas de faire cela très longtemps…

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Il est assez tard chez moi et j’ai du mal à tout lire mais promis je le ferai car cela m’intéresse. Ce n’est pas un sujet facile, je découvre le sujet avec intérêt.

Je voulais simplement suggérer cette petite vidéo qui explique comment on peut s’y prendre (ou tout du moins aborder le sujet avec le client) :

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Je sais qu’il ne faut pas faire de +1 et que l’on a le like pour cela. Mais je tenais a dire que cette vidéo est vraiment bien.

La démarche agile s’est imposée pour pouvoir créer et vendre mon activité.
Le constat est clair: malgré les dispositions de prévention et d’aide prise dans les PME, les relations entre les salariés et les entreprises restent souvent difficiles.

Je peux vendre des prestations de gestion RH ou de conseil en management sans trop me poser de question puisque le secteur est très porteur. Il suffit que je facture au forfait sur le modèle de la conformation (les normes ISO notamment) en assurant des temps de présence dans les entreprises et je me lève un CA tranquille par contrat. Mais ça n’a pas de sens.

Chaque entreprise, chaque employeur et chaque collaborateur est unique et les habitudes sont bien encrées (bonnes ou mauvaises).
L’approche agile me permet de m’adapter entièrement à chaque spécificité.

  1. J’écoute la demande, pour pouvoir évaluer non seulement les besoins mais surtout pour connaitre mon interlocuteur et son entreprise;
    Ex: « Je dirige un service d’aide à domicile et j’ai besoin d’un outil de planification sur 90 jours. Il doit pouvoir être modifiable en fonction des impromptus ».
    La demande est claire. Pourtant, pourquoi s’adresse t-il à moi alors qu’il existe déjà des prestataires qui peuvent lui fournir un outil clé en main?
    Parce qu’il en a déjà un qui lui coûte 3000 € par an. Il s’est fait épinglé récemment pour non conformité à la règlementation du temps de travail. Du coup, il a viré sa coordinatrice.
    Oups!
    Et comment se fait-il que son service RH ne l’ait pas alerté?
    « Ils l’ont fait mais c’était déjà trop tard parce qu’ils ont les infos en fin de mois; Mais ce n’est pas le problème. Je veux un tableau de gestion des heures de travail (sous entendu pas cher) ».

Il s’avère que le logiciel dont il dispose est tout à fait adapté à son besoin. Ce qui lui manque c’est un moyen de maîtriser les contraintes annexes. L’idée est donc de créer un outil adapté à l’utilisateur et non pas le contraire.

  1. J’élabore ma proposition en partant du besoin exprimé:
    J’incrémente des services annexes qui enrichissent le support de base (valeurs);
    Tableau, veille documentaire, accompagnement à la gestion, procédures, aide au recrutement, etc;
    Ce qui m’intéresse, ce n’est pas de lui vendre un tableau de gestion.

  2. Je lui laisse le choix en toute connaissance de cause:
    C’est le client qui décide; Il n’y a pas de négociation possible sur le prix; Il est doré déjà responsable de ses choix sachant qu’il connait leurs impacts dans l’avenir (risques).

  3. J’adapte mes prix à la valeur des options choisies et des objectifs:
    Dans cet exemple, le client ne veut plus le tableau; par contre, il a opté pour tout le reste: optimisation de son outil à 3000€ et accompagnement intégré sur le management et la gestion des temps de travail.

Le client a toutes les cartes en main: la réponse à sa demande et les moyens de la rendre pérenne;
Je ne lui vend pas des heures, pour une TPE ce serait inabordable, mais je lui vend un service adapté et flexible. La relation est constante et basée sur le long terme et la collaboration. Tout est fait à la demande du client.
Je fonctionne sur abonnement et selon les besoins, à la mission (le recrutement par exemple). Il maîtrise donc son budget.

Pour répondre à la question: comment je facture agile?
Je me base essentiellement sur le besoin, du 1er contact jusqu’à la complète autonomie du client. Mes heures et mes outils sont mes commodités. Ce qui compte c’est le niveau d’implication du client. S’il ne m’achète que la matrice, j’ai échoué.

Pour le coup et sans le savoir, je me suis inspirée de la méthode de T. Jouannic :-).

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Pour ma part, je définie en amont des paliers de facturation avec mes clients et facture à échéance.

De mon côté, je facture pour une vélocité mensuelle. Cela peut donc être un nombre d’heure ou un nombre de points.

En nombre de points, je n’y suis pas encore, mais j’ai vu d’autres boîtes procéder de cette façon et cela semble bien fonctionner.

Chez moi, même principe que pour une assistance technique : je facture à la journée en mode « obligation de moyen ».

Concrètement, en début de projet je fais une estimation globale qui est plus un ordre d’idée qu’un vrai chiffrage : n semaines, n mois, etc. Une des finalité du mode agile c’est de pouvoir s’adapter dans un projet où les besoins évoluent, donc par nature on ne peut pas chiffrer précisément un projet qui « bouge ».

Ensuite, je vends un nombre de jours / mois de travail, renouvelable, avec facturation mensuelle.

De mon expérience, ça fonctionne très bien, je n’ai jamais eu aucun problème.