De mon côté je facture uniquement au temps passé (depuis 2005).
Je peux tout à fait aider le client à évaluer et estimer une charge (pour ceux qui le demandent, c’est à dire pas tous), mais le temps passé pour faire ces évaluations, analyses et estimations est payé également « au temps passé » (je propose alors un volume « à vue de nez » pour faire ce travail). Avec ce type d’analyse j’arrive à des précisions de l’ordre de 10% sur des chantiers de taille moyenne.
D’autres clients veulent de l’agile mais en me bookant « en régie », c’est à dire que je suis une ressource disponible X heures par semaine, et ils m’affectent à ce qu’ils souhaitent (et on peut aussi évaluer des fonctionnalités dans ce mode, ou travailler davantage « au feeling »).
Plus ça va plus je vois des clients qui aiment avoir ce deuxième mode: régie, mais avec des petites itérations, des livraisons fréquentes, des évaluations rapides sur les gros chantiers, des spikes pour les features vraiment expérimentales, du backlog bien géré, sans forcément que ça soit du « watergile » sur la tête du prestataire qui doit « valider des sprints » pour se faire payer (chose que je refuse catégoriquement).
Dans tous les cas: les évaluations sont indicatives, best-effort, et je n’ai pas d’obligation de résultat, je fais juste de mon mieux. Voir mes slides sur la partie estimation, je couple notamment Acunote et Freckle (il manque le son sur les slides mais ça donne déjà une idée!).
A la question « comment faire accepter ce mode opératoire », ma réponse est simple: je me débrouille pour avoir le choix, par 1/ un pilotage fin de ma trésorerie pour savoir réellement si je peux perdre tel ou tel contrat sans souci (ce qui me donne une sérénité pour donner mes conditions, simplement) et 2/ en créant de la crédibilité en ligne (talks à des conférences, articles, compte twitter fourni etc).
Ces deux points me mettent dans une position où je peux fixer mes conditions (sans faire la « diva » pour autant).
Par ailleurs, j’ai été certifié Scrum Product Owner une année également (avec Mike Cohn), et du coup ça développe aussi l’argumentaire pour savoir expliquer pourquoi ce mode opératoire est bénéfique pour les deux (je n’ai jamais de souci de mon côté - maintenant je travaille toujours en direct, jamais via les SSII!).
En espérant que ça soit utile 