Comment négocier une rupture conventionnelle ?

Suite du sujet [Emploi] Comment quitter son job et survivre 12 mois pour lancer sa startup?:

La rupture conventionnelle est très utile car elle facilite l’accès à des aides par Pole Emploi. Malheureusement, il est courant que des dirigeants la refusent à des salariés quittant la société.
Comment négocier une rupture conventionnelle avec son patron ? Sur quels critères jouer ?

J’avais prévu le coup et négocié avant de signer le CDI (et comme il y a un nombre maximum de CDD possible…).

Le deuxième point est de gérer correctement la succession (mise au propre des documents et outils, recrutement et formation d’un successeur).

Tu peux développer ?

En fait un employeur n’a pas vraiment les moyens de retenir un employé… la démission existe toujours.

Donc voici les trois points que je retiens pour négocier :

  • Expliquer ses motivations avec honnêteté et humilité (c’est d’autant plus facile si vous n’avez rien à reprocher à votre employeur)
  • Laisser du temps à l’employeur (personnellement j’ai attendu 1 an) au moins qu’il puisse vous trouver un remplaçant
  • Si vraiment l’employeur refuse d’ouvrir la porte des négociations, laisser pourrir vos relations… (refuser toutes les demandes, ralentissez votre cadence…) au pire vous serez licencié pour faute ce qui revient au même qu’une rupture conventionnel.

J’ai vécu les deux cas (rupture conventionnel et licenciement pour faute), même si la faute est un prétexte ça n’est vraiment pas une partie de plaisir.

Retenez tout de même ceci : si vous avez décider de ne plus bosser pour votre employeur, personne d’autre que vous ne peux vous faire changer d’avis, c’est votre liberté.

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Avant d’accepter de signer un CDI, j’ai demandé un engagement explicite (avec trace écrite) que l’employeur accepterait une conventionnelle quand je voudrais partir. L’accord incluait la durée de préavis que j’acceptais pour faciliter la succession.

J’étais dans une petite société, sur un projet de nouveau produit qui a duré beaucoup trop longtemps sans se vendre.

Dans ce genre de cas, le côté affectif prends parfois le pas, et j’ai pu bénéficier d’une rupture conventionnelle parce que mon patron a apprécié la qualité de mon travail depuis longtemps. Je le vois comme une sorte sorte de remerciement …

Mais c’est aussi un arrangement bien calculé : il était plus simple et moins coûteux pour eux d’accepter la rupture que de me garder. Juridiquement, ils ne pouvaient pas m’envoyer en clientèle pour vendre du service car mon contrat stipulait très clairement « R&D ».

Pour un salarié, la possibilité de négocier une rupture conventionnelle dépends beaucoup du travail qu’il fait, de sa rentabilité, et de la possibilité qu’a l’employeur de vous placer sur quelque chose de plus rentable.

Et ne pas oublier qu’un salarié démotivé peut coûter très cher sur le moyen terme.

2 « J'aime »

Je doute qu’un tel accord soit juridiquement valable aux prud’hommes.

Je trouve ça étonnant, je me demande si ça a une valeur légale.

Je trouve que c’est une très mauvaise façon de penser et que « laisser pourrir [les] relations » n’apporte rien et est autant mauvais pour l’entreprise que pour toi même.

Je suis tout à fait d’accord avec toi @benjamin_bnds C’est vraiment une solution de dernier recours. Il faut bien être conscient que tant que les relations sont bonnes avec l’employeur il y a un certain équilibre du rapporte de force, si cette équilibre est brisé aux profils de l’employeur ça reste une manière de lui signifier… et comme dit @Toilal

Attention également, ça peut être réellement déprimant.

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Probablement pas ; c’était un accord « d’homme à homme » (enfin femme) !
On est pas des bêtes !

Même d’homme à homme, je trouve ça étonnant de faire un accord sur un futur totalement incertain ici. Ca a fonctionné et tant mieux :wink:

Je vois pas ce que ça a d’étonnant et incertain ? On s’est mis d’accord sur les termes d’un contrat encadrant une collaboration. Logique non ? Ce n’est pas parce que l’état s’ingère dans les contrats privés qu’il faut oublier le « droit positif », ne rien prévoir à d’avance et recourir à des tactiques telles que « devenir improductif et désagréable »…

Ah ça je trouve que c’est vraiment la pire façon de procéder.

Tu le sais bien, entre un employeur et un employé (CDI), 3 types de rupture du contrat de travail sont possibles : un licenciement si l’employée a fauté par exemple, une démission si l’employée le souhaite, ou une rupture conventionnelle. Comment à l’embauche anticiper la rupture conventionnelle ? D’ici la rupture tu aurais pu fauter ou démissionner, c’est un peu faire des plans sur la comète.

2 « J'aime »

Qui peut le plus…

Pas besoin de démissionner puisque la rupture est (moralement) acquise. Quand à la faute, ça reste exceptionnel et par définition « hors parcours ».
Je ne vois pas en quoi la possibilité d’un imprévu empêche d’être prévenant ?