Comment se comporter face à "J'ai pas le temps" ?

Bonjour à tous,

Comment on fait quand dans le cadre d’une start’up dont le sujet est un service caractérisé comme « innovant », l’un des associés ne glande rien (pour le projet) avec pour excuse « j’ai pas le temps ».

Qu’est-ce que ça veut dire « j’ai pas le temps » ? Et comment réagir face à ça ?

Pour avoir travaillé dans des multinationales en France comme à l’étranger, et avoir échangé tant avec des personnes issues de l’entreprise comme du salariat, je suis convaincu que le « j’ai pas le temps » raisonne d’une manière très particulière en France et ailleurs, sans parler de la langue employée.

De ce que j’ai pu constater à l’étranger, le mec qui n’a jamais le temps est très mal vu, ça veut dire qu’il est mal organisé et/ou qu’il a les yeux plus gros que le ventre, qu’il est un Iznogoud, sûrement sa gueule qui a commandité la chose mais derrière le voilà débordé par ses paroles quand il s’agit de faire.

En France, c’est pas sa faute, les éléments sont contre lui, les sujets s’accumulent contre son gré, la direction ne lui avait pas dit que son salaire devait être représentatif d’un effort en retour, le pauvre. Bref, « j’ai pas le temps » équivaut à « je suis malade » alors que ça n’est pas le cas.

Perso quand on me propose un truc qui m’embête, que j’ai pas envie de faire et surtout envie d’éviter, pour être poli, je dis « j’ai pas le temps », excuse parfaite.

Mais quand c’est un associé qui dit ça, qui s’est engagé et qu’au final ne glande rien depuis des mois avec comme excuse « j’ai pas le temps », comment se comporter ?

J’avais pensé à « t’as 24h par jour, comme tout le monde, après ça dépend de ce que tu en fais, comme tout le monde » ou un truc comme ça.

Qu’est-ce que vous répondriez face à un associé qui ça fait des mois qui vous dit « oui mais j’ai pas le temps » ?

Merci à vous,

A bientôt

Bonjour,
Pour ma part, je ferais un peu comme lui, genre pas très franc :stuck_out_tongue:
je lui dirais que pour le bien de la société, on doit faire une liste des taches à accomplir que l’on doit planifier qui tiendrait compte, bien sure, des « j’ai pas le temps ».
si le planning fait ressortir des « j’ai pas le temps » sans place pour la société ou encore que les « j’ai pas le temps » soit remplacé par « j’ai eu des imprévus et j’ai pas eu le temps », il faut s’interroger sur le bien fondé de son titre d’associé
Très bon W-E et bon courage

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C’est un associé majoritaire ? Tu es majoritaire et lui minoritaire ?
Le cas échéant tu peux très bien prendre tes responsabilités et lui dresser une liste de priorités. Avec comme discours « j’ai bien compris ce que tu es en train de faire, mais je pense que pour le bien de la société on doit d’abord se consentrer là dessus ».

Alors, il manque d’assurance ou il ne veut pas se mouiller ?
A mon avis, il a opté pour l’option :" je récolte les fruits tranquilou"
Deux possibilités :

  • soit tu l’impliques davantage, en lui de demandant droit dans les yeux s’il y croit et qu’il savait à quoi il s’engageait en devenant associé,
  • soit tu le fais progressivement sortir avant que la société prenne trop de valeur et que cela devienne compliqué. Tu vois, moi, ça m’arrive de sortir même sans qu’on ait rien à me demandé! :stuck_out_tongue_closed_eyes:

Je n’ai pas le temps est peut être une réalité soit parce que la personne à des objectifs court terme à tenir soit parce qu’elle est submergé par ses activités par manque d’organisation.

Il y a donc 3 possibilités, aucune ne pouvant être écartées au feeling:

  • un glandeur

  • un planning surchargé (mauvaise organisation de l’équipe)

  • une mauvaise organisation (mauvaise organisation personnel)

  • Normalement dans une équipe on tient une fiche de competences : qui sait faire quoi.

  • À partir de la on affecte les rôles et responsabilités : qui fait quoi

  • une fois tout ca en place, on fixe le planning (peu importe la méthode agile, prédictif, opérationnel): qui travail sur quoi pour quand.

Lorsqu’on a ca en place, chacun a sa place, chacun a son taff.
SI en cas de problème de l’un, un autre refusé constamment d’interrompre son activité pour aider… il suffit de se pencher sur son planning et voir ou il en est et SI retard pourquoi.
SI l’interruption de son activité le met en retard, celui qui se fait aider prendra sur son planning pour aider à son tour.

Avec ce système on voit tout de suite celui qui ne veut rien faire de celui qui ne peut pas. Et SI il ne peut pas, c’est qu’il y a un problème dans l’organisation… donc on revoit l’organisation de l’équipe.
Celui qui glande ou la joue perso, on le recadre.

Mais il faut du factuel, pas de ressenti (il n’y a que ca dans le 1er message, du ressenti) car c’est comme ça qu’éclate les conflits qui restent latent par la suite.
Avec du factuel, comme ci dessus, il y a tout les éléments pour avoir une conversation saine, même en cas de problème.

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S’asseoir avec lui et simplement lui demander, comme tu viens de le faire avec nous? Est-ce qu’il n’a vraiment pas le temps, ou plus envie? Lui demander quel temps il aurait à consacrer par semaine et qu’il propose de lui même une solution? Juste une idée…

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As tu une convention d’associé (je ne parle pas du pacte) ?
Si oui referes toi y !
Sinon montes une rapidos !
S’il ne veut pas oublie ton associe pipo et consulte pour booster ton business ailleurs ou fais ton deuil en te consolant que les associations etant rarement bien coachees foirent…

J’ai suivi vos conseils et le soucis est réglé.

Un client « test » nous avait comme convenu fait des remarques constructives pour améliorer notre service. Je leur avais donné tous les éléments pour répondre, ils ne l’ont pas fait.

Ce même client, encore bien gentil, nous avait relancé 3 mois plus tard, je leur avais dit que s’ils ne répondaient pas dans les 7 jours, ça voulait bien dire ce que ça voulait dire, et que ça s’arrêterait là.

Ils n’ont pas répondu, et ça s’est arrêté là. Ils m’ont confié ensuite que lorsqu’ils avaient le temps, c’est qu’ils n’avaient pas de commandes et flippaient pour leur chiffre d’affaire, donc pas super la motivation de travailler sur quelque chose qui ne leur rapporte rien pendant que l’autre chose qui conditionne leurs revenus était au calme plat. Et que lorsque le soleil brillait pour eux, bah ils n’avaient pas le temps pour s’occuper du projet, pas même répondre à un mail.

Bref, c’est terminé et ils auront dépensé près de 8.000€ finalement jeté à la poubelle par manque de temps de s’occuper de leur investissement.

Ils devaient sûrement se voir comme des investisseurs et non des co-porteurs. Cette mésaventure m’a beaucoup appris en tout cas, c’est le plus important.

Merci pour vos messages,

A bientôt

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@juvert, merci pour ce retour instructif !