Devenir auto-entrepreneur, dev web, quelques questions

@fabiendlc

Je crois qu’il est interdit de communiquer sur cet avantage (si quelqu’un peut confirmer ou infirmer …).

Et il faut faire apparaître sur les factures une mention légale « TVA non applicable, art. 293B du CGI », ce que le client averti comprendra comme un « je suis auto-entrepreneur ».

Un dernier argument contre l’AE : pour les clients le signal envoyé n’est pas sérieux, car c’est sensé être un statut sur une activité en complément de ton activité principals.

Tu as donc moins de temps de disponible qu’un freelance qui ne fait que cela.

Pierre

C’est censé seulement …
Nulle part apparait une interdiction qui limite le recours au statut AE uniquement dans le cadre d’une activité secondaire ?!? …

Et puis, pourquoi « pas sérieux » ? ce statut donne justement les moyens de se lancer (installation, communication), un client peut pas vous reprocher d’utiliser un outil pour gagner votre croûte :wink:

Après chacun est libre de faire ses choix

C’est bien pour cela que je disais que le choix entre AE et portage salarial comportait une dimension subjective, orienté par les expériences et le vécu de chacun :wink:

Fabien

On parle de choix, mais il est tout à fait possible de cumuler AE et portage salarial, en repartissant les choses selon les missions et les clients.

C’est même un bon moyen pour rester en dessous du seuil de revenu de l’AE.

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Non par contre regarde ce que cela te fait en salaire net mensuel si tu facture la maximum de ce que l’AE te permet sur l’année. Tu es à peine au SMIC… Pour un freelance, avec les risques et contraintes qu’impose le fait de travailler à son compte, c’est un bien maigre salaire. Cette limite a été prévu par la législateur pour que cela incite utiliser le statut d’AE comme complément et non comme job principal.

La plupart des clients que je connait se renseigne avant d’engager des frais dans une mission.
Tu peux créer une SARL avec 1€ de capital, mais cela fait peur car ta responsabilité est engagé sur le capital. A toute chose égale par ailleurs le client va traiter avec la SARl qui a le plus gros capital. C’est pareil avec l’AE, tu as un statut sans capital, sans assurance que la personne soit encore là dans 3 mois, etc. C’est donc un risque que la plupart des entreprises ne veulent pas courir.
Je parle de prestations sur le long terme à des prix marché. Bien sur que pour de la prestation « one shot » à 200€ l’engagement n’est pas le même. :smile:

Tout à fait chacun doit faire ses choix… En toute connaissance de cause, j’entend tellement de bêtise sur les statuts légaux en France que je préfère annoncer la couleur tout de suite. :wink:

A mon avis ce choix n’est pas subjectif mais pragmatique. Si c’est une activité complémentaire à côté d’un job principal alors il est tout à fait possible d’avoir un statu d’AE, à condition de prévoir que l’activité dureras moins de 3 ans (au bout de trois ans les charges reviennent à la normal en AE) et si cela fonctionne basculer vers un autre statut (portage salariale, EURL, SARL, SA, etc.).

Au plaisir d’en discuter. :slight_smile:
Pierre

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@Pierre,

Merci de nous avoir fait partagé ton point de vue.

Pour revenir à la base du sujet, le monsieur qui a ouvert le sujet est seulement en phase de démarrage, il aura tout le loisir de décider en fonction de l’évolution de son activité.

Prestation « one shot » ou non, c’est son affaire :wink:

Je parlais d’une dimension subjective car par rapport au portage salarial (qui était alors le premier sujet), il y a des dominantes sensibles qu’on ne peut pas écarter dans son choix, comme « ne pas se prendre la tête » (c’est toi même qui l’a dit ;)) … on peut aussi parler de tranquillité (représentation juridique) et de liberté liée à la gestion (fiches de paie), bref j’en passe

Tes conseils sont forts appréciables par ailleurs (en sortant du contexte premier).
Je serais ravi de te retrouver et de partager avec toi sur un autre sujet du forum.

Fabien

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@fabiendlc en effet je pense que nous avons fait le tour de la question. Après chacun décidera librement de ce qu’il fait en toute connaissance de cause. :smile:

Pierre

Merci à tous pour le débat / info :slight_smile:

Concernant le démarrage il y a des avantages pour les étudiants ( je suis boursier non imposable) j’ai cru entendre non? :wink:

En tant qu’étudiant, il n’y a pas d’avantages.

Par contre en tant que jeune de moins de 25ans, tu peux faire une demande d’ACCRE:

http://vosdroits.service-public.fr/particuliers/F11677.xhtml

Tu bénéficieras d’une exonération (partielle) des cotisations sociales pendant 3 ans.
détails ici : http://www.apce.com/pid643/accre.html#situation-specifique-des-micro-entrepreneurs

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Voici le portail officiel avec des tas de questions/réponses sur le statut d’AE.

Merci à tous les deux , super liens!

Sinon petite question, je lis de plus en plus d’emails sur la CIPAV, va-t-elle me poser des problèmes ? :wink:

Il me semble aussi que c’est interdit, ça s’apparente à de la concurrence déloyale quand on a des clients particuliers (qui ne récupèrent pas la TVA).
Pour les clients qui récupèrent la TVA, cet avantage n’en est pas un.

Quelques commentaires: en pratique à part pour un effet de trésorerie temporaire, la TVA ne change pas grand chose si on cible des clients professionnels, qui la récupèrent. Ca n’est pas comme pour un plombier qui va travailler pour des particuliers donc, où la TVA joue un role discriminant. Pour vivre sereinement, ne faites pas de prestations de développement pour des particuliers!

Deuxième point: je croise souvent des AE qui « brident » leurs tarifs vers le bas pour ne pas dépasser le plafond. Ca n’est pas un bon calcul à mon avis! Essayez au contraire de pratiquer le plus tôt possible des tarifs de régime de croisière EURL/SARL, et de migrer vers ces statuts dès que vous le pouvez.

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J’approuve ce conseil plein de bon sens !!
Si vous n’arrivez pas à facturer au prix marché en tant qu’AE alors :

  • vous n’y arriverez pas dans quelques années lorsque vous aurez un statut plus classique.
  • vous allez vous faire mal voir par la profession car vous cassez les prix du marché
  • vous allez vite vous décourager

Pierre

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Bonjour Matthias,

Concernant ton questionnement face à la CIPAV, tu ne devais avoir aucun soucis sachant que dans le développement Web tu seras « assimilé profession libérale » donc pour tes cotisations tu dépendras du régime des commerçants.

Cette information est à faire confirmer par l’URSSAF de ton département, mais c’est le statut que j’avais à l’époque (2012).

Bonne continuation !

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Au risque d’élargir un peu (trop) le débat, deux questions :

  • Pourquoi ne pas créer directement une SAS ? Après tout, c’est pas bien plus compliqué, et si on a de l’ambition pour sa boîte, ça évitera de refaire de la paperasse.

  • Quid du tout nouveau statut d’étudiant autoentrepreneur, prévu pour septembre prochain ?

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Bonjour @Steph

Certes le sujet s’élargit un peu plus mais les points sont pertinents et méritent une réponse.

Si on reprend le sujet initial de @Matthias_D ce dernier souhaite créer son activité au moins pour ses vacances, une SAS ou plus précisément une SASU dans son cas, serais certainement un statut un peu « lourd ». Autant elle peut être adaptée au projet de moyenne et grande envergure, autant la SASU n’est pas adaptée à des projets dont l’objet est de se faire un peu d’argent.
Même si aujourd’hui les formalités ont été simplifiées et les coûts liés à ces dernières ont diminués, il faut tout de même compter environ 300 € de frais de création sans parler du capital social aussi minime soit-il. Vont venir se greffer à tout ça l’obligation de rédiger des statuts, de tenir une comptabilité, de réaliser un bilan comptable en bonne et due forme (cela aussi à un coût) .
De plus, le dirigeant est assimilé-salarié donc même si son salaire est de 0€ une déclaration d’embauche doit être faite ce qui implique l’adhésion à la médecine du travail et autres organisme liés à l’embauche d’un salarié (régimes de complémentaire conventionnels etc).
Il est vrai que de démarrer directement en SAS ou SASU permet de préparer son entreprise à un développement futur en facilitant l’arrivée de nouveaux associés par exemple. Mais la demande de @Matthias_D semblait plus orientée vers ce que l’on appelle communément un « Micro Projet ».

Il est donc important de savoir et de définir clairement ses objectifs avant de choisir son statut, pour résumer en dessous de 30000 € de CA annuel, il est préférable d’opter pour le régime de l’Auto Entrepreneur sinon comme tu le dit si bien si on a de l’ambition pourquoi pas !

Concernant, le statut d’étudiant autoentrepreneur, je n’ai pas d’informations précises sur les particularités de ce statut, je ne peux donc donner un avis ou un conseil.

Voilà, j’espère avoir apporté quelques éclaircissements.

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Merci pour les infos @fred5f, c’est très intéressant ! Je ne mesurais pas autant l’écart entre les statuts, et les implications administratives.

Sur le statut étudiant-entrepreneur, j’ai trouvé ça qui est assez complet et actualisé : http://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/cid79926/statut-national-etudiant-entrepreneur.html

Je ne sais pas trop quoi en penser…

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Merci pour l’info @Steph je vais me documenter de manière plus approfondie et je vais attendre le décret de mise en application de ce nouveau statut. Mais pour le peu que j’ai survoler, je me suis déjà fait une petite idée, le temps d’approfondir et je reviendrai sur le sujet très prochainement :wink: