Entreprise de nettoyage, conseil

Bonjour,

Je m’appelle pierre et j’ai 30 ans, j’ai décidé cet été de créer mon entreprise de nettoyage pour particulier/entreprise, mais voila, j’ai un doute, au départ je n’imagine pas avoir 10000 clients, peut être 1 par ci par la, le temps que le bouche a oreille ce fasse, ou que je décroche un appel d’offre etc…
Donc ma question est si j’ai un et un seul client, qu’il me demande 2h par semaine, ai je le droit d’embaucher quelqu’un simplement pour 2h par semaine ? Si je ne me verse pas de salaire au départ, devrais je payer des charges etc…
Car je souhaite avoir 1 employé qui sera de plus en plus sollicité suivant l’évolution de l’entreprise et par la suite embauché d’autre personne si nécessaire.
Mais au départ, serais je rentable si j’embauche un technicien d’entretien, pour 2h/semaine si je ne me verse pas de salaire, si pour l’exemple les 2h valent 30 euros, je prend 10 pour l’entreprise, et 20 pour le salarié, dois je payé d’autre chose ?
Pour info dans l’entreprise je m’occuperais du sites, de la publicité, du démarchage etc…

Cordialement

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Bonjour,

Oui, vous en avez tout à fait le droit.

Le reste échappe à mon domaine de compétence donc joker…

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Excellente idée de business et j’espère que vous allez réussir. :muscle:

Bonjour Pierre,
Merci pour votre message et félicitations pour cette belle initiative de créer votre entreprise de nettoyage ! C’est un projet ambitieux et il est tout à fait normal d’avoir des interrogations, surtout au démarrage.
Concernant votre question principale sur l’embauche d’une personne pour seulement 2 heures par semaine, la réponse est oui, c’est tout à fait possible. En France (et cela est généralement vrai dans de nombreux pays), vous pouvez embaucher quelqu’un pour un contrat à temps partiel, y compris pour un très faible nombre d’heures. Il s’agira souvent d’un Contrat à Durée Indéterminée (CDI) ou Déterminée (CDD) à temps partiel. L’essentiel est de respecter la législation du travail en vigueur (salaire minimum, charges sociales, etc.).
Quant à vos autres points :

  • Paiement de charges sans se verser de salaire : Oui, même si vous ne vous versez pas de salaire en tant que dirigeant au début, l’entreprise devra s’acquitter de diverses charges. Il y aura les charges sociales patronales sur le salaire de votre employé, des impôts et taxes liés à l’activité de l’entreprise (TVA si vous y êtes assujetti, CFE, etc.), et éventuellement d’autres frais de fonctionnement (assurances professionnelles, matériel, frais bancaires, etc.). Il est crucial de bien distinguer les charges salariales de l’employé des charges et impôts de l’entreprise.
  • Rentabilité avec un seul employé pour 2h/semaine : C’est là que le calcul devient délicat. Votre exemple : « si les 2 heures sont valorisées 30 euros, je prends 10 pour l’entreprise et 20 pour l’employé » est une simplification. Les 20 euros pour l’employé sont le salaire net qu’il percevra. Au-dessus de ces 20 euros, vous devrez ajouter les charges sociales patronales (environ 25-45% du salaire brut, selon les aides et spécificités). De plus, l’entreprise doit couvrir ses propres charges fixes et variables (votre temps passé, le matériel, le déplacement, les assurances, les impôts, etc.).
    Pour que ce soit « profitable » dès le début avec un si petit volume, il faudrait que la marge sur ces 30 euros couvre toutes les charges liées à l’employé et une partie des charges fixes de l’entreprise. Très honnêtement, pour 2 heures par semaine et 30 euros de chiffre d’affaires, il est très probable que vous ne soyez pas rentable au début sur cette seule prestation. L’objectif initial sera plutôt de lancer l’activité, de satisfaire ce premier client pour le bouche-à-oreille et de commencer à construire votre réputation.
    Votre rôle (sites, publicité, prospection) est essentiel mais ne générera pas de revenu direct pour l’entreprise s’il n’y a pas de clients derrière.
    Conseils supplémentaires :
  • Business Plan et prévisionnel financier : Avant de vous lancer, il est fortement recommandé de réaliser un business plan détaillé avec un prévisionnel financier sur 1 à 3 ans. Cela vous permettra d’estimer précisément les charges (salariales, fiscales, de fonctionnement) et d’évaluer le seuil de rentabilité. N’hésitez pas à vous faire accompagner par un expert-comptable ou une chambre de commerce et d’industrie pour cette étape.
  • Aides à la création d’entreprise et à l’embauche : Renseignez-vous sur les dispositifs d’aide à la création d’entreprise (ACRE par exemple) ou les aides à l’embauche qui pourraient alléger certaines charges les premières années.
  • Tarification : Assurez-vous que votre tarification couvre non seulement le coût direct de l’employé, mais aussi une part des charges de structure et une marge pour le développement futur.
  • Flexibilité : Au démarrage, la flexibilité est clé. Vous pourriez envisager des solutions comme l’intérim pour des missions ponctuelles ou des contrats très courts le temps de valider le volume d’activité.
    C’est une excellente stratégie de vouloir anticiper l’embauche d’un technicien, car cela montre une vision de croissance. Cependant, la phase de démarrage est souvent celle où l’on assume une grande partie du travail soi-même pour minimiser les coûts fixes tant que le volume d’affaires n’est pas suffisant pour supporter des salaires et charges supplémentaires.
    N’abandonnez pas votre projet, mais préparez-le méticuleusement sur le plan financier pour éviter les mauvaises surprises.
    Bon courage dans cette aventure entrepreneuriale !