Freelance : gratuit ou pas gratuit?

Beaucoup de Freelance passent au gratuit pour se faire connaître, font du gratuit dans le cadre de l’inbound (montrer son expertise, récupérer des e-mails…), utilisent le gratuit dans certaines prestations comme les conférences gratuites.

C’est très fréquent chez les américains. Moins en France.

Certains freelances refusent catégoriquement le gratuit, car les clients en profitent ou car ils ont peur de se bâtir une réputation néfaste par rapport à cela.

Qu’en pensez-vous? Quelles sont vos pratiques? Comment contournez-vous le problème?

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Faire des prestas gratuites c’est compliqué quand même … Tout travail mérite salaire je pense.

En revanche, pour ce qui est des conférences bien sûr qu’il faut en faire. Ça permet de très bonnes retombées en général (nouveaux clients, meilleure expertise, confiance, etc…)

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Ça c’est un sophisme économique :smiley:

Notre règle (nous ne sommes pas vraiment freelance) c’est ‹ pro bono › pour des non-profit de notre choix et jamais de gratuit ou de prix ridicule pour une entreprise.

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Pourquoi voir le « gratuit » comme un problème ?

Il s’agit juste d’une « arme » actionnable dans le cadre de sa stratégie marketing/communication. Tout comme l’est l’inbound.
Vous pouvez l’utiliser ou non.
Beaucoup d’entreprises l’utilisent (échantillons gratuits dans le but de faire découvrir et/ou d’habituer le conso).
Je ne suis pas Free, mais cette stratégie peut aussi convenir aux Free.
Mais attention, tout comme toute stratégie il faut en amont établir des objectifs (vérifiables) et mesurer pour savoir si les objectifs sont atteints et si la stratégie est bonne.

@plarcher j’aime bien ta règle, qui est une stratégie de Communication.

En terme de marketing, pour vendre son produit (qui est soit, son temps, ses compétences), il ne faut effectivement pas se dévaloriser en proposant trop de gratuit, cependant l’aspect « gratuit » peut intervenir dans une phase amont de questionnement du client (ou rien est signé), de « pré accompagnement » pour qu’il se pose les bonnes questions, afin de lui montrer sa valeur ajouté.

J’ai l’impression qu’on parle de plusieurs « gratuit » là.

Faire du gratuit pour diffuser ses connaissances, c’est une chose (ce qu’on pourrait peut-être faire plus en France, c’est vrai). Blogger, faire des conférences, emailing etc. Ca participe au marketing.

Faire du « travail gratuit » pour un client, par contre, c’est autre chose. A mon sens tu dévalorise ton image de professionnel en faisant cela. Si tu apportes de la valeur dans une relation 1-to-1, ça mérite paiement. Cela vaut aussi pour le travail de préparation d’un projet. Ca n’est pas normal de travailler une semaine pour faire une proposition de projet et ne pas se faire payer. Je sais que certains font ça, malheureusement.

A voir sur le sujet, le concept de « roadmapping » proposé par brennan dunn, qui est discuté par exemple ici: http://www.reddit.com/r/freelance/comments/28qmkm/selling_roadmapping_sessions/

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Aux USA, j’ai vu (notamment dans le coaching) que l’on utilise le gratuit dans le lancement orchestré d’une entreprise ou d’un produit : on fait du gratuit en échange de personnes/d’organismes qui parlent de notre business.

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Notre système social et fiscale qu’il faut bien financier n’est pas gratuit.

Quand un client veux réellement une prestation, il sait que cela va lui en coûter !

Ce qui compte c’est le résultat de la prestation à la hauteur des attentes du client et en corrélation avec le coût bien sûr.

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Quand je serais riche je travaillerais gratuitement et je ne me verserais pas de salaire promis.
Maintenant , à des fins promotionnel on peut utiliser le gratuit pour faire de « l’incentive » sur un service. MAIS attention à ne pas dévaloriser son service.

Ah bien sûr j’apporte de la valeur gratuitement en permanence, que ce soit via le blog, un échange email ou téléphone, un conseil spontané, répondre à une question, etc. Mais ce n’est pas packagé comme une prestation gratuite.

À ce sujet : pourquoi le content marketing est une forme de freemium

S’il y a un échange formel ce n’est plus gratuit :smiley:

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Si c’est gratuit, quel est le produit ?

@edgdzo Quelqu’un à parlé de 100% gratuit ?
Mais c’est une idée : innover sur le marché des free en changeant de business model ! je suis sur que c’est possible :slight_smile:

Vraiment désolé, j’ai lu gratuit, et j’ai bêtement cru que ça se référait à la définition normale de gratuit, j’aurais dû me douter que ça voulait dire autre chose. Ça me le fait souvent, je lit un mot, et je ne pense pas lui donner une autre définition farfelue.

Sinon, plus sérieusement, le gratuit n’est qu’un moyen d’acquérir rapidement des clients, ça n’est pas un business model en soi, et un freelance qui ferait du service gratuit montre juste qu’il est désespéré. En tant que client, je ne confierais jamais rien à quelqu’un qui me propose de travailler gratuitement.

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Pour nuancer, proposer 1 mois gratuit puis 4 mois de projet avec le prix plus élevé qui rattrape le coup. Le premier mois étant sans engagement permettant au client de me tester et de voir comment on travail cela peut être une bonne chose.

Hello,
@xmaximin un mois c’est bien trop. entre 1 ou 3 jours ça doit suffire pour juger de la compétence de quelqu’un. Donc proposer, plutôt qu’un nombre de jours, une tache (un dev) petit et précis, ce qui permet à l’interlocuteur de juger sur pièce.

mais bon c’est difficile, là comme ça je ne trouve pas de BM différent.

peut-être un échange visibilité fort + un hébergement bureaux + … mais à un moment il faut bien encaisser… on ne peut pas vivre que de l’amour de ses clients :slight_smile:

D’un autre coté, je déconseille à long terme ce business model de vendre ses services, car il ne permet pas de créer une valeur à long terme, il nécessite d’aller en permanence à la chasse aux clients (meme si parfois ils viennent tous seuls, cette situation ne durera peut-etre pas toute votre vie).

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Les grandes ESN (Entreprises de Services Numérique) connaissent bien ce type d’offre, que ce soit avec des jeunes qui débutent pour ne pas dire qu’ils sorte de l’école d’ingé. ou bien des collaborateurs plus confirmés dont le CV sera adapté…

« Aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années. » (cf. Corneille).

Les références clients doivent en principe servir à cela, un client satisfait fera généralement de la pub pour son prestataire.
Un client insatisfait aura tendance à le faire savoir !

Je considère que les mauvais éléments sont de façon générale éliminées par les voies naturelles de la concurrence.

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Il y a quelques cas spécifiques où j’accepte le travail gratuit. En général c’est soit pour des fins marketing ou dans le but de contribuer à des projets open-source qui m’ont beaucoup donné en retour. Je pense notamment à ça :

  • Conférence gratuite à des événements open-source
  • Petit projet gratuit pour servir de support à une conférence ou à un cas d’étude
  • Développement de projet open-source
  • Mise à disposition de ressources gratuites

En revanche, lorsqu’un client me démarche et souhaite des choses bien spécifiques, il doit payer. Travailler gratuitement, ou à faible prix, casse le marché et dégrade le professionnalisme de la profession. Ceci est d’autant plus vrai lorsqu’on se rend compte que les compétences et connaissances sont tout de même très pointue.

En général je compare ma profession à d’autres professions très connues pour démontrer le raisonnement erroné de certains clients : « est-ce qu’un garagiste travaillera gratuitement, pour se faire de l’expérience et avoir un beau portfolio ? ».
(remplacez « garagiste » par le métier de votre choix : plombier, carreleur, dentiste, docteur, ingénieur en aéronautique …)

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Je suis totalement d’accord avec @Tony. Je pense que le travail gratuit doit venir de notre initiative, parce qu’il est stratégique ou qu’il a du sens.

Quand un client veut faire un test gratuit, je refuse et propose plutôt de faire un test payant, et s’il accepte, ca veut dire qu’il peut devenir un client intéressant pour moi. Ca fait le tri entre les clients qui vont nous faire galérer et les clients premium.

meetups / présentations : gratuit
blogposts : gratuit
open source : gratuit

Tout ça contribue à la notoriété. Et plus tu as de notoriété, et plus tu es demandé par les clients. As simple as that.

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Le gratuit doit donc être stratégique, en résumé.

Débat très intéressant, j’aimerais vous poser une question :

  • refuseriez-vous un test gratuit dans le cas d’une collaboration éventuelle avec un très grand groupe du genre Facebook, Google, etc. ?