Marché du développeur freelance à Lille

Bonjour à tous,

Depuis quelques mois, je me penche sur le statut de freelance, notamment en suivant régulièrement les discussions à ce sujet sur ce forum. Je lis également de la litérature, des témoignages, etc. J’ai réellement envie de me lancer, et cette idée ne me quitte pas une journée. J’aimerais être freelance, et ne pas trop me resterindre au niveau de mes prestations. Dans l’idée que je me fais aujourd’hui, j’aimerais me proposer en tant que dévelopeur web, dévelopeur java et conseil en amélioration d’équipe de dév (le titre est flou, mais je ne vais pas m’étendre dessus, ce n’est pas le sujet).

Le hic qui m’embête un peu en ce moment, c’est que je suis Lillois, et que je n’arrive pas à savoir si le marché local se prête à ce type de prestation. Sur certains sites de freelance, je peux voir qu’il y a quelques dizaines de freelance globalement dans le même secteur d(activité, je sais donc qu’il y a de l’offre. Mais ma grande crainte, est : Y a-t-il de la demande ?

Y a-t-il des Lillois parmi vous, qui pourraient témoigner et indiquer si oui, il y a de l’avenir, ou si non, ce n’est même pas la peine d’y penser ?

Merci d’avance pour toute contribution.

Bonjour Rémi,

à partir du moment où tu as une compétence reconnue et que tu sais mettre des termes précis sur ton savoir-faire, alors le marché Freelance s’ouvrira naturellement à toi.
Pour les aspects de prospection ou de positionnement, il existe des acteurs de référence sur la métropole qui géreront les apports d’affaires (condtions à définir bien entendu).
Il y a aussi le fonctionnement en mode portage salariale, qui t’offre un fonctionnement salarié (pratique pour demander un prêt immo à titre perso par exemple par rapport à un gérant qui doit attendre 3 bilans) avec une certaine flexibilité dans le choix de tes missions.
Nous pouvons échanger plus en détails sur ce sujet, si tu le souhaites à l’occasion.

Bonne continuation

Alexis

Merci pour cette première réponse, Alexis.

Ce qui m’embête un peu avec les référencements, c’est la notion d’intermédiaires. J’ai sûrement encore un regard naïf, étant donné que je n’ai pas encore tenté l’expérience, mais cela me semble contre-intuitif (notamment par rapport aux divergences d’intérêts, etc). D’un autre côté, je ne vois pas d’autre moyen pour se faire connaître dans un premier temps.

L’idée (sûrement naïve, encore une fois) était pour moi de se diffuser par des apporteurs d’affaires/plateformes freelance juste pour se faire connaître (et entamer un carnet de clients), puis ensuite faire vivre son réseau auto-entretenu au bout de un (ou deux, ou trois?) an.

Mais voilà. Pour qu’il y ait apport d’affaires, il faut des affaires à faire (quelle belle alitération !), d’om ma question initiale :slight_smile:

Le choix du statut est important et le portage salariale est une bonne idée pour démarrer. Cela permet de garder certains droits, entre les missions.
Il faut toutefois bien choisir la société de portage, certaines sont très gourmandes jusqu’à plus de 15 points de commission.

Sinon, ce qui est important c’est la prospection et l’idéal est de travaillé en directe avec les clients, or sur le secteur de l’ingénierie les ESN (Entreprises de Services Numérique) trustent le secteur. Normale elles, elles ont des commerciaux !

Sinon il y’a des plateformes d’offres de missions et elles sont nombreuses aussi…

Voilà, voilà, … pour commencer

Pour la question des affaires à faire, je peux te confirmer qu’il y a du boulot : il faut juste être suffisamment visible sur ce point.
Et là encore, si tu veux en discuter, n’hésite pas à m’en faire part.

Alexis

Concernant la visibilité, la meilleure stratégie est-elle de démarcher les clients, donc d’être actif quitte à essuyer 99% de refus, ou plutôt de miser sur sa visibilité par un site web, une présence facebook, une présence sur les blogs, les conventions, etc… A moins que ce ne soit un savant mélange des deux ?

En bonus, est-il possible de démarcher une entreprise pour démontrer qu’elle a un besoin dont elle n’a pas conscience ? Par exemple, j’ai rencontré pour un entretien d’embauche un chef de service qui m’a expliqué comment tournait son service. Je lui ai fait quelques propositions d’améliorations qui lui ont paru sensées.
Si je h-généralise, est-ce possible de démarcher une entreprise X ou Y pour lui proposer ce genre de prestation alors qu’elle n’en ressent pas ce besoin ?

Oui c’est possible @remidoolaeghe,

Tout dépendra de l’état d’esprit de la personne que l’on en fasse de soit et matière de digital il reste encore beaucoup de gens qui restent méfiant sur la défensive. D’autres pensent avoir la maturité nécessaire et donc de ne pas avoir besoins des conseils d’une personne externe. C’est l’une des raisons pour laquelle les prestations de service et plus particulièrement de conseil sont si difficile à vendre en France.

Bibliographie : http://claudesuper.com/2014/01/15/les-entreprises-surevaluent-elles-leur-maturite-numerique/ - http://claudesuper.com/.

Cette question digresse un peu du sujet initial, et je ne sais pas trop comment la poser : comment peut-on facturer un conseil ? Un développement peut être estimé en nombre de jours, une prestation graphique aussi, etc. Mais du conseil ? J’ai l’impression qu’il n’y a qu’une facturation à la journée qui puisse marcher, et je vois mal un client débourser x journées sans trop savoir dans quoi il s’embarque, même si de mon côté j’ai diverses pistes d’amélioration à lui proposer.

Un conseil peut-être facturé comme prestation.

Il s’agit souvent de mission à la journée.

Il y’a à la fin de la mission un délivrable qui est remis au client.

Ainsi, un audit est une mission de conseil et le livrable est le rapport d’audit.

Il y a plusieurs thèmes dans ce post.
Le choix de se lancer en freelance d’une part est effectivement très intéressant sur ton domaine (dév web, dev java, team lead). Car c’est un domaine de missions longues qui nécessite moins d’effort commercial que d’autres qui enchainent les clients dans le même mois.

Perso je déconseille le portage salarial qui diminue grandement l’intérêt financier du statut, déjà parce qu’on est pas freelance mais salarié donc les charges sont importantes et ensuite on se met sur le dos un intermédiaire dont la comm est loin d’être négligeable.

Pour ce qui est de trouver des missions :

  • il y a le réseau naturel, celui qu’on construit via les events en soirée (user groups, meetups). C’est dans ces derniers endroits qu’on trouve bcp de contact et qu’on découvre les boites qui sont nos futurs clients.
  • il y a le personal branding qu’on construit via twitter, blog, etc… L’objectif c’est de montrer un savoir faire, réseauter également.
  • il y a les plateformes d’annonces sur lesquelles il ne faut pas hésiter à répondre en tant que freelance même si c’est pour CDI et ensuite il faut convaincre du choix. Il faut privilégier les TPE/PME qui sont plus souples sur le sujet. Les grands groupes il faut oublier
  • il y a les marketplaces de freelance comme hopwork ou on peut s’exposer et trouver du lead entrant.

Il ne faut pas hésiter à cumuler l’ensemble des approches. Pour de la mission longue, le plus dur c’est le début et la première mission. Après ca marche tout seul si tu es bon.

Concernant le conseil, bien sûr qu’il se facture. C’est de l’audit, du coaching etc…

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Vaste sujet :slight_smile:

Mon conseil :
Trouve le meetup local / parisien associé à ta technologie / compétence et va parler en public. Y’a pas mieux pour se faire connaître.

J’ai écrit un article sur ‹ comment devenir expert aux yeux des autres ›. http://freelanceboost.fr/soyez-percu-comme-un-expert-pour-pouvoir-augmenter-votre-tarif/

Tu me diras ce que tu en penses !

N’est pas expert qui veux…

Ton article mentionne « La semaine de 4 heures », je suis également en train de le lire. Effectivement, la piste d’expert est alléchante. Depuis quelques temps, je songe à essayer de partager mes connaissances, mais j’ai ce sentiment (comme probablement un tas de personnes) de ne pas avoir vraiment de connaissance qui sorte du commun. J’ai sans doute besoin de me lancer sans trop me poser de questions, quitte à faire des choses pas très évoluées dans un premier temps, puis améliorer la qualité de mes publications plus tard.

Au final, est-ce que partager est un bon investissement ? A-t-on un retour suffisant par rapport au temps investi ?

@flibaud Oui, effectivement. Néanmoins, si tu parviens à convaincre ton interlocuteur que tu es un « expert », ou tout du moins que tu as une valeur à lui apporter, le tour est joué. Enfin, j’imagine…

c’est naturel d’avoir des doutes sur le fait que l’on soit expert ou pas… après tout, on est en contact direct et immédiat via le net avec des experts mondiaux sur n’importe quel sujet.

Ce qu’il faut voir, c’est pas que tu sois expert mondial sur ton domaine, mais que tu en saches plus que ton marché cible.

Par exemple, si ton marché c’est les développeurs web expert, alors oui il faut que tu sois développeur expert++ pour les amener plus loin.

Mais si ton marché c’est les nouveaux développeurs, ou les business guys qui veulent faire du développement, alors même si tu as fait 1 an de développement, tu es suffisamment « expert » pour leur apprendre plein de choses.

Le tout c’est de ne pas te brander comme « expert dev mondial » mais comme « nouveau développeur partageant ses découvertes avec ceux qui veulent franchir le pas ».

Il y a même un site qui s’appelle « expert enough », qui encourage justement à partager ses connaissances car on a toujours beaucoup plus qu’on ne croit: http://expertenough.com/

Selon le dictionnaire Larousse, un expert est « Personne apte à juger de quelque chose, connaisseur : C’est un expert en la matière » (Source : http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/expert/32246).
Je n’aime pas forcément le mot expert, car on en apprend tout les jours moi le premier et d’autant plus dans le domaine du digital/numérique. Je l’utilise toutefois pour ma part, car c’est une volonté stratégique !

Il faut avoir quelques années d’expériences professionnels avant de pouvoir prétendre être un expert en toute modestie bien sûr pour ma personne.
Je connais bien le secteur du numérique et j’ai travaillé plus d’une décennie dans des entreprises de services numériques ou bien des éditeurs, avec de nombreux projets à mon actif. Alors les experts je les connais, … là aussi sans prétentions et en toute modestie.
Là aussi il y’a la question du prix et de la valeur qu’apporte l’expert, en fonction de son expérience naturellement.

Il ne suffit pas de convaincre sont interlocuteur que l’on est un expert pour que les choses se fassent. Il faut également en apporter des éléments concrets, des exemples, … Le client testera et fera confiance au fur et à mesure. D’où l’intérêt de bien respecter certaines règles et de ne pas faire certains amalgames ou acoquinement, si je puis le dire ainsi. C’est bien pour cela, que les boîtes de conseil on un turnover extrêmement important et perdent leurs clients si vite. Heureusement, ce n’est pas le cas pour toutes…

Enfin et pour l’exemple, j’ai réalisé un audit il y’a quelques années pour une entreprises de 25/30 personnes. Sur un budget informatique/télécommunication, j’ai fais économiser au client grâce à mon expertise 1/10 de son budget annuel soit plusieurs milliers d’euros, ce qui n’est pas si mal.

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J’aimerais rebondir sur ton témoignage. Tu as réussi à vendre du conseil à une boîte, tout en démontrant en fin de mission la plus-value (donc tu as validé le bienfondé de la mission).

La question que je me pose c’est : qu’est ce que tu leur as vendu initialement ? J’imagine que tu ne leur as pas promis x% d’économies garantis. Comment as-tu procédé, dans l’idée générale ? Est-ce que tu as indiqué les points faibles que tu as repérés chez eux, en indiquant que tu pouvais les améliorer ?

J’ai expliqué au dirigeant de l’entreprise, avec qui j’avais un bon feeling, ce qui est très important et qui m’avais indiqué un certain nombre de points, qu’il était possible d’apporter des améliorations.
Il fallait toutefois, faire un état des lieux complets (l’audit) pour pouvoir ensuite se projeter et prendre des décisions.
Indiqué tout de suite toute la panoplie de solution c’est donner au client, ce que l’on peu lui vendre, la prestation n’aurait du coup plus d’intérêt pour lui.

Une prestation de conseil, c’est donner au client des éléments qui vont lui permettre de prendre les bonnes décisions, de faire les bons choix. Le prestataire apporte les réponses aux interrogations du client, il fournit des pistes de solutions et le client décide en connaissance de cause. Le prestataire de conseil ne se substitue jamais au client.