Quel type d’assurance professionnelle avez-vous pris pour vos prestations et quelles clauses conseillez-vous de rajouter ?
Si je peux me permettre, ça c’est une EXCELLENTE question. Je découvre de plus en plus d’entrepreneurs ayant tendance à négliger cet aspect de leur démarrage en utilisant par exemple des contrats pas du tout adaptés à leur activité. C’est d’autant plus vrai si on exerce dans le domaine de l’économie numérique où les assureurs ont parfois besoin de renseignements précis pour assurer correctement les activités développées.
A défaut, on s’expose en cas de sinistre à un rejet de prise en charge avec des conséquences qui peuvent être mortifères pour l’entreprise.
Du coup, j’en viens pour ma part à inclure un assureur dans la boucle de mes démarches pour consolider la sécurité de l’activité de mes clients.
Il faut vraiment faire gaffe à ce point.
Je me permets de reprendre quelques bases, tu vas comprendre pourquoi (et que cela profite aussi à tout le monde) :
Un contrat d’assurance professionnelle c’est comme un vêtement. Il ne va pas à tout le monde pareil, cela dépend de pleins de caractéristiques.
A la base, tu as un socle qui comporte des garanties de droit commun (conditions générales) inhérents à tout contrat, ensuite tu as les options spécifiques que tu choisis (en fonction de ton activité, des garanties et montant de couverture dont tu as besoin, liés à ta situation extra-pro, avec une variation de tarif proportionnelle bien sûr).
Si tu as du temps et que tu es regardante sur le tarif & conditions (parce que souvent il y a des astérix = exclusions, minima;)), l’idéal serait de :
- se procurer les conditions générales de deux ou trois compagnies les mieux placées (prix, réactivité, qualité des prestations : http://avis-de-consommateur.guide-assurance.com/), puis :
- choisir les prestations / garanties dont tu as besoin,
- demander un devis,
- comparer les prix et prendre ce qui te convient le mieux.
Car toi seule connaît parfaitement ton activité et ses détails.
(Sauf si tu as repéré des garanties intéressantes et que tu souhaites y souscrire de manière expresse).
Le cas contraire, il faut se fier à l’agent d’assurance « lambda » et prendre le risque d’être mal informé ou d’avoir rater une « occaz » car la transaction s’effectue souvent dans des conditions peu propices (téléphone, autre rendez vous, etc).
Cela aide aussi pour sa culture perso et en cas de différend assurantiel.
Bref, c’est une démarche à ne pas prendre à la légère et il vaut mieux bien se couvrir car le jour où le sinistre apparaît, on se dit souvent « punaise, j’aurais dû y penser, ça m’aurait coûter que 3€ de plus par mois », ou « le sinistre m’a coûté plusieurs milliers d’euros ».
P.S. : Un courtier en assurances aide grandement.
Merci Isa pour tes informations très précises.
Oui, je sais bien qu’il faut lire les clauses particulières et les comparer car c’est là que l’on voit la différence. Je l’ai vu lors d’un dommage collectif subi : avec ma protection juridique personnelle, j’étais bien mieux couverte que les autres pour un montant de cotisation semblable.
J’ai entendu dire qu’il était très difficile d’obtenir une assurance pour des projets de création si on ne justifie pas d’une expérience dans le domaine ou d’une formation dans le domaine. Est-ce le cas dans la réalité et, le cas échéant, comment passer outre ces difficultés ?
N’étant pas moi-même assureur, je ne suis pas le mieux placé pour vous répondre. Mais il est vrai que l’assurance des projets innovants n’est pas toujours simple. Je me suis rapproché d’un ami qui est agent général AXA et qui m’explique depuis le cheminement d’assurance dans ces cas de figure. Le plus simple c’est que vous me contactiez en message privé et je vous donnerai ses coordonnées pour toutes vos questions.
Cordialement