Voilà, j’ai créé cette année un réseau local d’entrepreneurs avec lequel j’ai dispensé des formations. Je fais signer des contrats avec des CGV où les gens ne doivent pas diffuser mes informations à d’autres. Or j’ai appris à l’instant que 2 personnes ne jouaient pas le jeu et qu’elles venaient une fois l’une, une fois l’autre et se partageaient le contenu puis le rediffusaient. Un peu comme quelqu’un qui achète un disque et le rediffuse à tout le monde autour de lui.
Faire des CGV ça coute cher, faire des formations, vous imaginez le temps que ça prend. Et mon CA est divisé par 2 (car en plus, dans leur système de MLM, la personne recrute et diffuse mes formations à grande échelle localement et c’est une personne qui connait énormément de monde).
Bref, comme j’ai expliqué: à ce rythme, j’arrête de bosser.
Que feriez vous à ma place: vous stoppez les contrats avec ces gens là ou vous empochez un peu en ruminant par derrière sur ce que vous allez perdre? (Difficile et pénible de faire des procès derrière à chaque non respect et je ne veux pas en arriver là et ces personnes le savent bien)
Les formations tournent autour du digital et sont fortement personnalisées autour du métier et du secteur d’activité de la personne (je ne parle pas de formation classique comme faire une newsletter ou se former à LinkedIn) comme mes conseils en tant que consultante.
Bref, ça me prend des heures à personnaliser et je ne veux pas que quelqu’un les rediffuse de suite auprès de son réseau.
Difficile quand on fait de la formation de restreindre « l’usage » des connaissances acquises.
En théorie, ton client paye pour avoir les connaissances en tête. Libre à lui d’en faire ce qu’il veut ensuite.
Je ne connais rien au côté juridique, et laisserai donc les sachants répondre, mais voici ce que j’en pense :
Est-ce bien grave si ton client rediffuse ensuite ce qu’il a appris ?
Après tout, ta valeur ajoutée en tant que formatrice/consultante, c’est autant toi que ton contenu.
Reprocher à tes clients de rediffuser ensuite l’info, c’est un peu te tirer une balle dans le pied car on pourrait penser que tu n’as que peu de valeur ajoutée en tant que personne. Même si ce n’est sans doute pas le cas
Vends-tu la bonne formule ?
Si j’ai bien compris, ton travail c’est 80% de préparation et 20% de restitution. C’est donc plus du conseil que de la formation.
Le conseil, ça se paye à la journée, plus ou moins cher selon tout un tas de paramètres (ta notoriété, ton expérience, ton domaine, ton client…).
Si tu situes ton prix à 1000€/jour et que ta formation demande 4 jours de préparation, le prix de ta prestation sera de 4000€ + le temps de formation, + éventuellement un forfait « achats de droits » que tu vas noyer dans ton TJM pour autoriser ton client à en faire ce qu’il veut ensuite, ce qui est à mon sens inévitable.
Bref… Ajuste ton prix non pas au temps passé, mais fais un package en fonction de la valeur que tu délivres.
Ainsi tu ne vas pas t’engluer dans des batailles juridiques foireuses et énergivores (qui ne sont à mon sens pas vraiment à ton avantage), et tu te feras rémunérer correctement, sans être frustrée =)
Oui, il est clair que je vais augmenter mes tarifs et aller plus loin dans la communication sur la valeur ajoutée dispensée. Je n’avais pas pensé à cette possibilité de forfait avec achat de droits.
Le principe de la formation est de restituer en détaillant le contenu d’un support, qui généralement ne contiens pas toutes les ficelles du sujets.
Ce qui permet d’éviter que l’élève/client ne rediffuse ensuite le support tel quel.
Les formations à forte valeurs ajouté, sont coûteuses (plusieurs milliers d’euros).
Dans une mission de conseil, le consultant exploite son expérience et sa compréhension de la/des problématique(s) du client. Pour apporter à ce dernier, les réponses les plus avisées possibles.
En clair, le consultant apporte les solutions (une ou plusieurs) aux problèmes du client. Dans certains cas, le consultant aide son client à mettre en place les solutions.
Il n’est pas possible, en tout cas pour une structure fédérative de donner des indications de tarifs journalier. L’exemple donné n’est pas faux mais il est simplifié aux maximum. En effet, un TJM (Taux Moyen Journalier) est un peu plus complexe que cela à calculer.
Celui-ci doit prendre en compte le rapport entre le nombre de jours travaillés et celui dans l’année. Les coûts sociaux en fonction du statut, les frais de structures et autres charges. Les coûts associés à la mission, car une prestation n’implique pas les mêmes dépenses si elle à proximité ou très éloigné.
Pour info. je prépare une solution de calculatrice de Taux Moyen Journalier, en cours de développement.
Il s’agit de prestations dans le domaine IT (numérique/digital), souvent de longue durée plusieurs mois a années et en sous-traitance dans la plupart des cas.
Certains indépendants sur des marché de niches en matière de compétence, vendent beaucoup plus chère celles-ci, quand ils le peuvent. Que des professionnels dont la compétence va être relativement courante.
Ainsi un administrateur système et réseau Linux sera facturé beaucoup plus cher que pour Windows. Et si il est compétent sur les deux…
Il faut aussi prendre en considération que le TJM pour les prestations informatiques est très (trop) souvent imposé par l’intermédiaire qui sous-traite, car celui-ci est soumis à la dure loi des grilles d’achats des clients finaux. En tout cas pour les grands comptes…
Le secteur représente plus de 400 milliards d’euros de chiffre d’affaire et 2% des entreprises de la branche on plus de 250 salariés.
Il faut donc comparer ce qui est comparable… D’où l’attrait, il fut un temps important, pour le statut d’auto-entrepreneur par certains donneurs d’ordres.
Pour en revenir a la question initiale, il vous faut ce constituer un tarif que l’on fera évoluer au fil du temps. Pour augmenter ses prix, tenir compte d’une évolution de ses coûts structurelles ou sociaux ou bien l’ajout d’un nouveau produit et/ou service.
Celui-ci devra permettre une intégration avec votre catalogue d’offre afin de pouvoir le mettre à jour aisément. En tout cas dans l’idéal, je sais que ce n’est pas évident et que c’est beaucoup de travail… mais, cela évite de se planter, ce qui peut coûter fort cher.
L’échange avec des professionnels du même secteur peu aussi s’avérer aussi fort utile, cela peu se faire via les structures représentatives du métier ou secteur d’activité, ou bien d’associations plus locales.
Eh bien j’ai résolu mon problème qui était de ne plus voir cette personne diffuser à toutes ses connaissances mon contenu; ni elle, ni ses recrutés ou son réseau ne viendront à mes formations.
C’est le même principe que les droits d’auteur sur du contenu littéraire ou musical, les dépôts de brevet sur une innovation, la contrefaçon: on a des lois, on établit des contrats, on dépose du contenu chez un huissier, on construit du travail avec des heures de travail et une expérience et hop une personne se croit tous les droits et en quelques jours, nous ruine notre CA local.
Je ne lui ferai pas de procès juridique mais un procès d’intention avec une perte de confiance et une sortie de mon réseau. Bêtise, quand tu nous tiens: elle avait plus à gagner en payant à chaque fois ainsi que ses « recrutés » que maintenant qu’elle ne bénéficiera plus de mes contenus" (je précise que je faisais un tarif pour la fidéliser et elle ne trouvera pas ce tarif ailleurs).
Je lui ai envoyé la grille des TJM (peu importe si elle n’est pas parfaite, elle est sensiblement proche des prix pratiqués chez moi) et elle méditera sur ce qu’elle devra payer ailleurs.
Je suis assez échaudée car ces derniers jours, l’un de mes articles qui a fait 15.000 vues en 6 jours a été tout bonnement plagié à la virgule près par un site sans me mentionner et que là aussi il a fallu que je propose d’aller en procédure pour qu’ils stoppent leur parution supposée en leur nom (puisque l’auteur n’était pas mentionné). Et vous savez tous qu’en plus le duplicate content est pénalisé par Google…
Je viens de voir le site d’une grosse entreprise de formation qui protège son contenu de site et de formations par l’information suivante: « site qui fait l’objet d’un dépot horodaté chez un huissier,… copieurs, plagieurs, contrefacteurs, vous êtes prévenus, toute contrefaçon… fera l’objet de poursuite sans qu’aucun avertissement ne soit donné ».
Voilà, donc @matthieu_garde qui semble trouver normal que des connaissances ou le contenu d’une formation soient diffusées librement par la suite, je dirai que ma position rejoint celle de ce site étant donné que la personne dont je parle a envoyé vendredi dernier l’une des personnes qu’elle a recruté pour récupérer le contenu de ma formation et pouvoir ainsi la diffuser à toutes les autres personnes sciemment recrutées par elle sous forme juridique de MLM (marketing de réseau).,
Ce que je dis c’est que quelqu’un qui paye pour suivre une formation peut ensuite librement faire ce qu’il veut des connaissances acquises. Même former à son tour ses copains si il s’en sent capable.
Copier les supports, c’est différent. Il est évident que tu peux protéger un contenu sur lequel tu as des droits d’auteur. La propriété intellectuelle existe depuis longtemps.
Si tu as déposé des droits d’auteurs sur un support ou un contenu, tu peux ensuite vendre ces droits à un client pour l’autoriser à le diffuser à un public de son choix. Si un client diffuse ton contenu sans avoir acheté les droits, tu as une réponse pénale à apporter.
Il ne faut pas confondre plagiat et utilisation des connaissances acquises hein ?
Le premier cas est inacceptable et tu dois t’en prémunir (ou alors concevoir des supports qui ne valent rien sans ton intervention), le second cas est incontrôlable, et ne doit à mon sens pas être contrôlé autrement que par le prix auquel tu vends ta restitution.
La personne vient à une formation ou envoie un de ses membres MLM recrutés à sa place et tout le monde profite de ma formation.Or, j’ai fait signer des CGV interdisant la diffusion de mes formations. En fait, elle donne à mes prospects (j’ai monté un réseau il y a 6 mois) mon contenu. Un peu comme si je faisais une formation expert comptable sur les SCI et que le cabinet diffuse ma formation à tous les cabinets de ma région.
Pourquoi dans ce cas, y passerais-je des mois (à faire une formation spécialisée et à prospecter)?
Donc soit j’arrête tout, soit je l’exclue de mon réseau, soit je lui fais un procès.
A un moment donné, si la personne ne comprend pas tout ça et en dehors des CGV qu’elle a signé, n’a même pas une éthique vis vis du respect de mon travail, je stoppe tout. Et elle y perd davantage qu’en faisant comme elle fait.
Je ne suis pas d’accord. Tu as plus à y perdre puisque tu vas y perdre ton emploi. Je comprends que ce ne soit pas agréable mais je pense qu’il faut prendre un peu de recul sur la situation, et là dessus je rejoins @matthieu_garde.
Déjà, premièrement, as-tu vraiment envie de lui coller un procès? Je veux dire, c’est une vraie question il faut penser éventuellement aux retombées en terme d’image; même si tu es dans ton bon droit, tu n’as peut être pas envie de supporter cette image.
Ensuite je rejoins la question de « Est-ce bien grave si ton client rediffuse ensuite ce qu’il a appris? ». Si ces gens étaient prêts à venir à tes formations, probablement qu’ils viendraient. Donc cela laisse deux possibilités; soit tu n’apportes rien de plus que ton support (ce que je ne pense et ne te souhaite pas), soit ils n’ont pas le temps/l’argent/la motivation a investir pour aller à tes formations. D’un autre côté la diffusion de ces documents te fait connaître et fait parler de toi.
À mon avis, partant de là tu as plusieurs pistes de travail:
Avoir une discussion sérieuse et posée avec la personne, pour lui expliquer que tu souhaiterais qu’elle arrête ses pratiques qui sont d’ailleurs proscrite dans les CGV.
Je ne suis pas Juriste, mais il me semble que si la personne ne respecte pas les CGV, la vente est annulée, donc du dois pouvoir facilement te défaire de cette personne tant que tu peux prouver qu’elle ne respecte pas ces conditions. Si tu dois ne plus voir cette personne, je pense qu’il vaut mieux l’exclure, que de suivre la voie d’un procès.
Peut être devrais-tu alléger au maximum tes supports et travailler sur la valeur que toi tu apportes au support, peut être même communiquer dessus. C’est comme à l’université, quand le prof se contente de lire son polycopié, et bien tu te débrouilles pour mettre la main sur le document et t’éviter d’aller à chacun de ses cours qui de toutes façons n’apportent rien de plus que le document. Quand il n’y a que très peu de support ou que l’on ne fournit que les annexes, le professeur devient le support du cours et le matériel n’est plus là que pour « supporter » le cours.
Le travail sur les tarifs me paraît aussi une voie de travail intéressante. @mattheu_garde a raison je pense. Si tu estimes que de toutes façons les gens redistribueront le contenu, tu dois peut être inclure ta taxe « perte de contenu » et effectivement ajuster le prix en fonction de la valeur totale que tu délivres, et non pas le prix d’une heure de cours.
Enfin, il y a effectivement un autre point qui m’interpelle et que d’autres ont soulevé. Es-tu sûre que tu ne fournis pas plutôt une prestation de conseil? Parce que à mon sens, une formation est quelque chose de « générique » et certes tu vas légèrement l’adapter à ton/tes clients (exemples plus probant, s’appuyer sur leurs connaissances existantes etc…) mais ce sera une adaptation relative. En revanche dans une prestation de conseil tu vas fabriquer une restitution qui va être propre à ton client.
Pour moi la meilleure chose à faire c’est le point 3 de Erwyn.
C’est personnellement ce que je fais pour toutes mes formations : des supports sexys, qui donnent envie d’en savoir plus, que les gens peuvent partager librement et dans le monde, mais qui ne veulent pas dire grand chose sans ma contribution
Quand il y a personnalisation, ça n’est plus de la formation mais du conseil. Et donc vendu comme tel.
@Erwyn, je ne suis pas procédurière et j’ai dit à cette cliente justement il y a deux jours par téléphone que mettre au point des CGV était coûteux et compliqué et qu’elle ne les respectait pas (elle les connait parfaitement pourtant car on en avait discuté à 2 reprises).
Je lui ai fait ensuite un rappel des TJM de mon métier et je lui ai fait remarqué que je lui avais fait un prix « réseau » (celui que j’ai créé) et que :
soit elle respectait,
soit elle payait le prix du marché,
soit chaque personne à qui elle comptait restituer à nouveau le contenu (quand elle n’envoie pas quelqu’un à sa place) devait elle aussi faire la formation.
N’ayant pas eu de message de retour, je l’ai exclue de mon réseau et de mes relations clients (le dernier contrat est terminé). Elle pourra donc chercher un autre spécialiste dans le coin (mais j’ai une spécialité que les autres n’ont pas et elle perd mes tarifs attractifs).
Et moi au final, j’ai avancé sur la réflexion relation client et sur ma grille de tarifs. Je pense même négocier avec les entreprises désormais des contrats plus complets avec un minimum de personnes dans l’entreprise (ayant le même profil) à former et cela sur une période plus longue d’engagement mutuel.
Bref, l’échec étant une opportunité comme il me plait souvent à penser, je vais tirer de cela une amélioration intéressante de mes contrats. Et n’oublions pas qu’une relation client, ça se passe mieux dans la confiance, dans le respect mutuel d’un contrat et que les clients non rentables, il vaut mieux ne pas les garder.
Le milieux des affaires est délétère et le restera…
Il faut se préserver, l’abandon des mauvais clients et fournisseurs aussi peu s’avérer une stratégie intéressante.
Et être à son compte ou dirigeant d’une structure plus importante, c’est une prise de risque perpétuelle. Chaque jour il faut prendre des décisions qui peuvent remettre en cause bien des choses.
Certes nous faisons des erreurs mais, en principe cela nous grandit, nous rend plus fort, …
@flibaud : un client peu rémunérateur directement peut avoir plusieurs intérêts : être un excellent ambassadeur de nos services, faire de merveilleux témoignages pour nous et bien d’autres choses.
Parfois aussi, il vaut autant ne plus perdre son temps et son énergie avec ceux en qui l’on n’a pas confiance et qui n’apportent rien d’intéressant par ailleurs.
Bon voilà, la personne comptait diffuser mes programmes à 150 personnes, je viens de l’apprendre. Énorme manque à gagner pour moi. Donc cette personne est sortie de mon fichier clients.
Dans ce cas cela change beaucoup de chose.
Si vous avez des éléments concret je vous conseil de consulter un avocat dans un premier temps, pour valider une stratégie juridique.
Car cela s’appelle de la concurrence déloyale sur le principe.
En affaire, malheureusement il y a beaucoup d’indélicatesse…