Je bosse depuis quelques temps sur un projet avec un ami, et afin de passer la vitesse supérieure, le mieux est maintenant de créer un structure et de commencer à vendre. Mais nous sommes maintenant face au problème de la structure.
La solution la plus simple serait l’auto-entreprise, mais avec le soucis que tout appartient juste à une personne . L’autre solution serait un SAS (ou SARL), mais j’avoue que la lourdeur de la chose me fait un peu peur. Et j’ai du mal à faire la liste exact des charges à prévoir (sachant qu’au début personne n’aurait de salaire). Quels sont les coûts à prévoir :
L’immatriculation
Les charges (CFE, IS, autre?)
Les dépenses diverses (compte bancaire pro, l’infrastructure technique).
En gros est-ce que si l’on attend les premiers vrais retour d’ici 6/12 mois, est-ce que l’on ne va pas trop dépenser d’argent pour la structure pendant ce temps ?
Pour cela il suffit de répondre à quelques questions simples :
A terme est ce vous préféreriez qu’un associé soit salarié et l’autre gérant (moins de charges sociales pour le gérant) ou que les deux soient salariés ?
Est- ce que vous pensez réaliser une levée de fond ? faire entrer des investisseurs au capital de la société ?
Les frais bancaires il faut compter 50€/mois
L’immatriculation + annonce légale : il faudra la payer de toute façon : comptez 280€ pour une SAS contre 250€ pour une SARL.
La CFE cela dépend du chiffre d’affaires, l’IS dépend des bénéfices et reste le même en SARL ou en SAS
Pour la CFE en tant qu’auto-entrepreneur je l’ai payée même avec un CA nul.
Elle dépend effectivement du CA mais avec un minimum forfaitaire. Elle est calculée en premier lieu sur les biens soumis à taxe foncière possédés par l’entreprise - pour un AE c’est sa résidence principale si il est propriétaire - avec un minimum à régler non nul, cf. ci-dessous.
Si vous n’avez pas de rentrée d’argent, partez sur de l’auto-entrepreneur.
Pour la marque, vous pouvez l’enregistrer à plusieurs (il faut un mandataire dans ce cas).
Pour moi, le problème ce n’est pas les charges, mais la liquidation de l’entreprise si ça ne fonctionne pas. Une liquidation dure plusieurs mois et c’est pas une mince affaire car il faut solder les dettes (financières et fiscales).
Voyez déjà si votre idée marche, ensuite vous créez l’entreprise. Jamais l’inverse.
Je suis étonné que personne ne mentionne la couveuse d’entreprise comme solution !
C’est une structure, que j’utilise personnellement, qui permet à tout entrepreneur d’avoir les moyens de facturer des clients, sans la moindre contrainte administrative.
Le but est de tester son activité avec des premières ventes, plutôt que de prendre le risque de créer une SAS/SARL pour rien.
Personnellement, j’ai adoré ce concept pour beaucoup de raisons :
Retire toute contrainte administrative : j’ai juste du signer un contrat « d’entrepreneur à l’essai » de 6 mois, renouvelable 6 mois ensuite.
C’est gratuit, ou quasiment : la mienne prélève 10% du CA : ce qui est rien comparé aux couts d’une SAS. Et puis 0 vente, 0€ de payé contrairement à la SAS.
Compatible avec les allocations : le CA est reboursé soit sous forme de note de frais, soit payé en sortie de couveuse.
Accompagnement (formations, suivi) plus utile que je ne le pensais à la base
C’est peut être accessoire mais ça créé une certaine légitimité en tant qu’entrepreneur aux yeux de pole emploi
Les seuls hics :
La couveuse est mentionnée sur les contrats et factures, certains clients peuvent s’interroger là-dessus du genre « ah vous n’êtes pas une vraie entreprise en fait ? »
On est pas sûr à 100% d’être accepté car il y a une sélection, mais honnêtement, dès que le projet est sérieux, normalement peu de risque.
Bonjour !
Ma réponse peut paraître un peu tardive, mais elle pourra peut-être servir à quelques entrepreneurs curieux, de passage
D’abord, il faut savoir que le statut d’auto-entrepreneur (remplacé aujourd’hui par le micro-entrepreneur) n’est pas le même que la forme SAS ou une SARL.
Une SAS ou une SARL : vous créez une société, et donc un patrimoine qu’on appelle « professionnel » qui appartient à la société (fax, téléphone, bureaux…), et qui se différencie de votre patrimoine personnel (maisons, meubles personnels…). L’avantage de ce mécanisme : en cas de dette professionnelle, vos créanciers ne peuvent se servir que sur votre patrimoine professionnel. En revanche, cela ne vous donne pas le droit non plus de vous servir à votre guise sur les biens de votre société (sinon il s’agirait d’abus de biens sociaux)
Une micro-entreprise : vous ne faîtes qu’un avec votre société, vos patrimoines sont, pour la plupart, mélangés (même s’il existe certains mécanismes pour protéger vos biens personnels, comme la déclaration d’insaisissabilité).
Concernant la « lourdeur » : les formalités ne sont pas plus lourdes que pour la création d’une micro-entreprise (enfin selon mon point de vue). Et étant plusieurs, il vaudrait mieux créer une société dans laquelle vous serez associés, et pourrez définir les rôles de chacun, plutôt qu’une micro-entreprise où l’un est seul décisionnaire, et l’autre obligé de se retrouver salarié… A long terme il risque fort d’y avoir mésentente à ce sujet
Ensuite concernant les « charges ». L’immatriculation est obligatoire dans les deux cas, en entreprise individuelle ou en société. Les charges dans la micro-entreprise dépendent de votre chiffre d’affaires. Idem pour le compte professionnel, vous devez l’ouvrir dans les deux cas.
La création d’une entreprise suppose nécessairement des frais, et entre micro-entreprise ou société, je ne vois pas de grand écart de dépenses. Cela dépend aussi de votre activité. Mais si vous souhaitez être plus protégé, je conseille la société. Entre SARL et SAS : la SARL est davantage conseillée pour les petites ou moyennes structures telles que les commerces par exemple. Et la SAS est adaptée aux entreprises qui souhaitent croître rapidement et elle facilite l’entrée de nouveaux investisseurs.
Je m’arrête là sinon ça va se finir en roman, mais j’espère que cela vous aura éclairer davantage !
Mon retour rapide sur ce sujet: j’ai crée mon SAS (à l’époque avec istatut.com) pour moins de 300€ si je me rappelle bien… J’en ai tenu les compte et j’ai fini par la liquider à l’amiable pour environ 300 € à nouveau (sur www.liquidation-societe-gratuite.net).
Il faut un compte bancaire pro pour environ 50 euros /mois
L’intérêt: la crédibilité vis-à-vis des parties prenantes et la possibilité de faire appel au financement.
Un autre atout si vous ne comptez pas vous verser de salaire dans les premiers temps: pour le président salarié, il n’y a pas de charges sociales forfaitaires comme dans une SARL. Donc pas de salaire, pas de chocolat. Ni de charges.
