Apprend-on plus de ses échecs que de ses réussites ?

C’est une idée très répandue, certes, mais nos erreurs nous apprennent ce qu’il ne faut pas faire, mais pas toujours ce qu’il faut faire pour réussir. En revanche, une réussite sera très instructive, car on sait ce qui a permis ce succès, donc on sait le reproduire pour de nouveaux succès !

En revanche, il est clair qu’il ne faut pas prendre ses erreurs comme des echecs complets et se décourager, mais au contraire recommencer sans faire les mêmes erreurs, jusqu’à apprendre justement, ce qui entraîne le succès.

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Je ne suis absolument pas d’accord.
On sait ce qui a permis ce succès : oui, si on considère le projet dans sa globalité. On sait que la recette qu’on a appliquée fonctionne. Pour autant, on ne sait pas quels ingrédient ont réellement permis cette réussite.
Essayez une mousse au chocolat sans sucre : vous réussirez une mousse au chocolat. Succès. Elle sera passablement bonne, mais peu importe. Si vous n’avez jamais mangé de mousse au chocolat, vous penserez que c’est comme ça qu’on la réussit.
Essayez une mousse au chocolat alcoolisée. Vous aurez réussi également. Deux succès.
Essayez une mousse au chocolat sans oeufs. Échec. Certes, cet échec ne vous dit pas ce qu’il aurait fallu faire pour réussir. Mais les deux réussites précédentes ne permettent pas d’être critique sur un projet.

De mon expérience, ce sont ceux qui ont connu l’échec, plus d’une fois, qui sont les plus objectifs quant à un projet. Toujours mon expérience, ceux qui n’ont jamais connu l’échec sont sûrs d’eux. Trop. En même temps, ils ne cherchent pas à innover, n’osant pas prendre de risques.

Ça ne veut pas dire qu’il faut échouer à chaque fois. Simplement, l’échec permet de se remettre en question, de prendre du recul sur ce qu’on a fait et d’identifier les erreurs qu’on a commises. Quand on réussit, on ne va pas chercher à comprendre pourquoi on a réussit, on pense avoir la réponse. On va chercher à reproduire la recette qui a marché une fois. L’échec, c’est l’apprentissage de l’humilité et c’est jamais mauvais dans les rapports humains.

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Tout à fait d’accord sur le fait que l’échec peut être utile, et nous apprend beaucoup.

L’echec permet de mieux réussir, à condition de ne pas reproduire ses erreurs. Mais on peut aussi échouer sans cesse jusqu’à la fin de ses jours, si on ne sait pas comment tirer des leçons de ses échecs.

L’echec n’est pas une condition à la réussite, mais en effet il peut y contribuer fortement, si on ne reproduit pas ses erreurs et que l’on s’en sert pout évoluer et aller de l’avant.

On peut aussi réussir, sans prendre la grosse tête et rester sur ses acquis et répéter bêtement la même recette sans réfléchir. On peut tout simplement réussir car on s’attache au quotidien à apprendre, étudier, travailler pour que tout fonctionne.

« Pour autant, on ne sait pas quels ingrédient ont réellement permis cette réussite. »

Si, on peut. On ne peut pas toujours, certes, mais on peut savoir que c’est telle décision, réfléchie à l’avance, étudiée, qui a permis le succès.

« L’échec, c’est l’apprentissage de l’humilité et c’est jamais mauvais dans les rapports humains. »

Absolument.

" Essayez une mousse au chocolat sans sucre : vous réussirez une mousse au chocolat. Succès. Elle sera passablement bonne, mais peu importe. "

Sauf que lorsqu’on parle de succès, il ne s’agit pas de ce que l’on considère nous-même comme un succès, mais ce qui est vraiment un succès ! Forcément s’il n’y a que moi qui goute la mousse au chocolat et que je ne connais pas le gout d’une bonne mousse, je vais penser que c’est un succès. Mais si des amateurs de chocolats la goute, cela va être un échec…

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Pour moi la question n’est pas finalement de réussir ou d’échouer, la question est de savoir faire un bilan objectif de toute situation, échec ou réussite, de savoir en tirer des conclusions. Savoir être à l’écoute des feedbacks, des indicateurs de mesure, se remettre en question.

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Oui c’est vrai :smile:

A la base je réagissait surtout à l’affirmation : "On apprend plus avec ses échecs qu’avec ses réussites’’

J’ai déplacé 9 messages dans le sujet : Quelle est votre définition du succès?

Je suis en train de réviser mes mind maps avec un bouquin de Tony Buzan qui est vraiment bien. the ultimate book of mind maps Dedans il y est question du processus TEFCAS: http://destech.wordpress.com/about-2/introduction-to-mindmapping/tefcas-if-at-first-you-dont-succeed-try-try-again/ qui décrit selon lui l’apprentissage. Trial-Event-Feedbac-Check-Adjust-Succes donc selon oui (et selon moi) oui on apprend plus de ses échecs que de ses réussites car on apprend à s’adapter selon une situation donnée. Dans le cas de réussites, on connait une recette, dans le cas des échecs, on connait de multiples recettes avec de multiples résultats…

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Bonjour,

A mon avis, la réussite est l’aboutissement d’un ou plusieurs échecs
Comment peut on réussir si on n’a pas « appris » à échouer, d’abord ?

Oui, on apprend plus de ses échecs, car c’est le point de départ qui mène à la réussite

Je parle de « la » réussite parce que « les » réussites impliquent forcément plus d’échecs encore, ce qui est fort instructif :wink:

Passage obligé donc, même si ça peut faire mal parfois, faut savoir vaciller entre échec et remise en question permanente pour avoir la réussite que l’on souhaite :wink:

Cordialement

Fabien

Effectivement, succès ou échec il est important de prendre le recul nécessaire pour analyser la situation qui nous a permis de réussir ou d’échouer.

Je rebondis sur le terme « feed-back » qui est, pour moi, essentiel à un apprentissage constant et constructif. Avez vous la capacité d’interroger la ou les personnes qui vous ont permis d’aboutir à la validation d’un contrat en leur demandant les raisons qui les ont poussé à vous faire confiance ?

Dans le même esprit, un projet pour lequel vous n’avez pas été choisis, prenez vous le temps de savoir en quoi pour auriez pu être meilleur ou différent ? Remerciez vous votre interlocuteur pour sa franchise car cela pour permettra de ne pas reproduire la même erreur la prochaine fois ?

C’est en s’interrogeant soi-même, certes, mais surtout en faisant appel au feed-back de ses interlocuteurs que l’on apprend réellement de nos échecs et de nos réussites.

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Tiens, je suis tombé par hasard sur un article de Jerry Neumann qui affirme qu’on ne peut pas apprendre de l’échec, mais uniquement du succès : http://reactionwheel.net/2013/04/you-cant-learn-from-failure-you-can.html

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Apprends t’on plus de l’échec que du succès?
Si tu es très intelligent et que tu ouvre les yeux tu apprendras presque autant des deux.
Mais ce que je crois même si je ne suis pas un entrepreneur à succès pour l’instant, c’est que une entreprise c’est comme conduire le vélo il faut se battre pour rester en selle parfois on va tomber et parfois on va se relever si on a choisi la mauvaise manière de pédaler il faut changer pour continuer a avancer.
Mais a mon sens on apprends mieux d’un succès. Dans un échec on apprends juste ce qu’il ne faut pas faire. Mais c’est aussi très important de savoir ce qu’il ne faut pas faire.
Comme disait Bill Gates :
« Success is a lousy teacher. It seduces smart people into thinking they can’t lose. »


PS:
Après, selon moi ce qui permet le succès c’est l’action.

Ensuite il faut avoir l’oeil super ouvert pour voir venir.
Métaphoriquement, quand on était petit et que l’on ne savait pas nager ni rouler sur un vélo, comment on faisait?
Et bien je vais vous le dire.(Sarko voice :stuck_out_tongue: )
On suivait les conseils puis on découvrait nous même notre façon de nager et de conduire le vélo.

Il y a certes un cadre de grosses règles empiriques qu’il faut mieux savoir mais il y a aussi notre manière de gérer la situation une fois que la situation se présente.
Et c’est ce qui fait notre charme. Par exemple on va prendre des cours de speech et lors que l’on va faire notre speech on peut ajouter notre touche ou l’on va prendre des cours de marketing puis lorsque l’on va présenter le produit on va ajouter un peu de notre vision de nos « tripes ».

Et c’est cela qui va faire la différence je crois beaucoup dans cela parce que beaucoup de produits sortes et finalement où va se faire la différence?

D’accord, il y aura un positionnement différent un apport de valeur différent mais ce qui peut faire la différence c’est l’humain je crois.
Toi et ton équipe et ta manière de communiquer et de délivrer le « truc ».

J’ai un peu improvisé mais je pense que l’idée est la.

Après les spécialistes et les consultants viendront analyser ton succès et diront après coup « oui il a réussi grâce a une intimacy avec le client » alors que c’est juste que a un moment donné tu as vraiment pris le truc à coeur et que la passion à permis l’excellence.
Ils vont rationaliser. Un truc que des « naturels » font et d’autres vont essayer de copier alors qu’ils faut qu’ils trouve en eux les même tripes.

Voila c’est juste ma vision du truc. :wink:
« Le livre est déjà en nous ». Comme je l’ai entendu dans ce film qui m’a bien inspiré https://www.youtube.com/watch?v=-fUW7aEg0fc Des mains en or tiré de l’histoire vrai d’un des plus grands neuro chirurgien des États-Unis dans sa vie rien ne semblait le prédestiné a réussi. Et pourtant.
Ou alors dans le fameux speech de Steve Jobs:
« Your time is limited, so don’t waste it living someone else’s life. Don’t be trapped by dogma — which is living with the results of other people’s thinking. Don’t let the noise of others’ opinions drown out your own inner voice. And most important, have the courage to follow your heart and intuition. They somehow already know what you truly want to become. Everything else is secondary. » http://news.stanford.edu/news/2005/june15/jobs-061505.html

Je crois que c’est la même idée qui est développé.

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Bonjour à tous,

Voici un article qui illustre bien le sujet :wink:

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Je regardais cette vidéo et à 9 minutes 55 il y avait marqué ceci : « On apprend peu par la victoire, mais beaucoup par la défaite. »(Proverbe Japonais) j’ai donc repensé à cette discussion et voila :slight_smile:

Mais bon personnellement je préfère apprendre des victoires parce que à la limite on peut apprendre longtemps des échecs on peut voir beaucoup d’échecs si sa se trouve il y a pour un problème donné il y a 2,5% de manières de gagner et 97,5% d"échouer c’est moins long de passé par le succès le plus rapidement possible… « lol ».

Merci pour ce fil de discussion très intéressant :smile:

Je rejoins assez @Olivier et la métaphore culinaire de la mousse au chocolat et pour ajouter ma pierre à l’édifice j’ai envie de dire pour commencer, pour apprendre de ses succès ou de ses échecs le premier pas est de réfléchir au départ sur la définition du succès qu’on recherche à atteindre au départ (quelle recette de mousse au chocolat je choisi ?). Cela permet de mesurer si on a atteint ce que l’on souhaite et aussi c’est un aspect critique pour moi, le degré de maturité de l’intention initiale.

En terme moins culinaires, le succès c’est quoi pour vous : atteindre les objectifs de ventes de votre business plan ? lancer votre produit en temps et en heure ? atteindre une part de marché cible ? un niveau de marge ? Le succès est multi-forme et sa mesure dépend des priorités et des valeurs qui ont conduit à définir les métriques/KPI. Sans compter les éléments du succès qui sont plus difficilement mesurables.

« Apprend t-on plus de ses échecs que de ses réussites ? », j’ai envie de dire on apprend plus lorsqu’on a réfléchi en amont à notre définition du succès. On a une vision plus fine du degré de réussite, et on peut décomposer aussi ce qui a marché et ce qui a moins bien marché (on échoue rarement sur tous les axes). De la même manière en cours de projet on se doit d’actualiser cette réflexion car on se rend compte qu’on a été trop (ou pas assez) ambitieux une fois confronté à la réalité du terrain ou après une période de temps (en fin d’exercice par exemple, on ré-actualise son BP).

Cela rejoint ce qui a été dit sur apprendre plus de ses échecs, je pense qu’il vaudrait mieux dire : on apprend plus lorsqu’on est plus ambitieux (objectifs plus difficiles) que lorsqu’on l’est moins. Comme en tout chose il faut trouver le bon mix, un objectif trop ambitieux est décourageant, un objectif trop peu ambitieux est peu stimulant. On apprend plus lorsqu’on vise trop haut que trop bas, d’où le fait qu’on a tendance à dire qu’il faut échouer pour apprendre.

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Je suis partisans de dire que l’on apprend plus de ses échecs.
De très bons arguments ont déjà étés cités, je rajouterais ceci :

On apprend rarement de ses réussites, tout simplement car on savoure ses réussites, mais on ne les dissèque pas du début à la fin pour en connaitre les causes et leurs importance. C’est humain, en tout cas si vous en connaissez qui font ça, félicitation à eux !
un argument de poids pour moi : les VC’s américains confient plus facilement à des gens qui ont déjà échoués !

D’après moi l’échec est la plupart du temps non lié à l’idée en elle même, ni à son potentiel marché. L’échec est donc le plus souvent lié à une mauvaise mise en oeuvre du projet et à des blocages psychologiques des porteurs de projet !
Hors en cas de réussite on analyse les facteurs tangibles qui sont souvent des détails sur un projet (exemple : on a fait le bon choix de cible, ou on a contacté le bon journaliste qui nous a fait du buzz : la part de chance), mais ces détails sont rarement reproductible sur un autre projet.
Finalement la question initiale est liée à la question des facteurs de succès : l’idée importe peu, ce qui importe c’est la qualité de la mise en oeuvre, donc un process et de la psychologie : de l’humain.
Dur à analyser en cas de succès, plus facile à analyser les échecs.

La théorie de l’effectuation est née de l’analyse de plusieurs 10aines réussites par une chercheuse, afin d’en identifié les points commun. C’est extrèmement interessant, je vous renvoi à wikipedia : Effectual — Wikipédia

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@Love_Shr_ Hmmm, j’ai du mal à adhérer à l’analyse qui consiste à centrer la cause d’un échec sur un seul facteur (ici l’état psychologique du porteur du projet). Un porteur « bien dans sa tête » peut tout à fait commettre des erreurs sur l’analyse du marché, faire un mauvais choix technologique, etc… même si a priori je suis de ceux qui pensent que cela a moins de chance d’arriver lorsqu’un porteur de projet se connaît bien et garde un oeil ouvert sur son propre projet.

Un des indicateurs souvent révélateur pour qualifier les chances d’un projet d’entreprise : la confrontation de l’idée et du porteur à son environnement (son réseau propre, les interlocuteurs qu’il a contacté dans le secteur cible, les financeurs… etc). Un porteur de projet qui confronte son idée est ouvert à réviser son plan en amont en fonction de la réalité du terrain. Il va « prendre » un maximum de feedback sans prendre cela comme une remise en cause personnelle, et ajuster son plan. On rejoint effectivement ton propos et la théorie de l’effectuation.

L’effectuation est effectivement très intéressante pour revoir le paradigme dominant de focalisation sur l’atteinte d’un but avec un ensemble de moyens, dans une logique linéaire, vers un raisonnement basé sur le moyens à la disposition de l’entrepreneur au départ, avec une approche itérative permettant d’ajuster le projet (et donc les objectifs) en apprenant des échecs en cours de route.

Le schéma suivant (en anglais, sorry, mais c’est le plus clair) est assez intéressant :

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Salut David,

Je suis assez d’accord avec toi sur la théorie et sur le comment faire au mieux.

Mais dans la pratique on voit beaucoup de porteurs de projet se lancer sur une idée, partir bille en tete pour réaliser le produit qu’ils imaginent, et après ils ne savent plus quoi faire, le produit reste dans l’anonymat.
J’en ai rencontré, et meme si on essaye de leur faire prendre du recul, de leur montrer un autre chemin moins risqué, la plupart du temps ils foncent tête baissée…
Prendre du recul, oser interroger des vrais clients potentiels, essayer de se confronter au marché sont des choses très dures psychologiquement à faire car le porteur (et j’ai été dans ce cas) de projet ne veux pas voir s’envoler son reve si vite. Pour ça il se persuade qu’il a raison, il se met des oeilleres et fonce.

Je me suis mal exprimé sur le post d’avant, ça ne représente pas tous les échecs, et bien souvent un échec est du à plusieurs causes, mais je reste persuadé que l’aspect psychologique est primordiale dans la réussite (et donc dans l’échec).
Pour préciser cet aspect psychologique, il concerne tout le monde, même les gens équilibrés. Il s’agit des peurs, du vécu, des croyances et des espoirs de chacun. La peur empêche très souvent d’avancer et de prendre des décisions. On est tous concerné, meme les plus intelligents d’entre nous.

Je te rejoins sur l’effectuation et j’ajoute qu’un facteur de succès est de mettre en place très vite un board pour avoir des conseils de gens d’expérience qui ne soient ni sa famille, ni ses amis.

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