Je te rassure @fabiendlc, tu es loin d’être le seul à ne pas connaître et quand bien même, c’est un sujet qui déchaîne les passions. Pour les uns, c’est une contrainte en plus, pour les autres, elle résulte du bon sens.
Voilà comment je l’explique:
La responsabilité sociétale des entreprises constitue un enjeu universel et éternel, même si l’appellation est nouvelle, de même que les obligations y afférentes, compte tenu de manquements de plus en plus graves observés… Elle concerne les entreprises, les salariés et l’ensemble de la société entendue de manière globale. Décider de faire contribuer des chefs d’entreprises et des personnes impliquées dans leur structure permet d’offrir un panel de pensées et d’expériences qui enrichissent l’œuvre actuelle dédiée à la RSE.
(a) Contexte, définition et finalités.
La Responsabilité Sociétale des Entreprises représente une nécessité et, en même temps, un formidable outil de cohésion : un concept dont l’influence croît de façon indubitable et irréversible. Il suffit d’effectuer quelques recherches pour s’en convaincre. Elle reste néanmoins peu connue du grand public, la compréhension de son essence étant réservée aux personnes concernées.
(b) Son concept :
Les entreprises intègrent les préoccupations sociales, environnementales et économiques dans leurs activités et dans leurs interactions avec le milieu dans lequel elles évoluent.
© Son enjeu :
Responsabiliser les organisations confrontées aux défis d’équité sociale, d’efficacité et de préservation de l’environnement.
La RSE résulte en fait de la demande de la société civile – représentée entre autres par les ONG et les associations – d’une meilleure prise en compte des impacts environnementaux et sociaux des activités des entreprises.
Elle résulte aussi d’un mouvement de fond de l’opinion publique, alertée et lassée par divers excès.
La RSE représente la déclinaison pour l’entreprise des concepts de développement durable, élaborés à partir des sphères environnementale, sociale et économique
(d) Les domaines d’implication de la RSE :
(i) La gestion des ressources humaines :
Amélioration continue des relations professionnelles, des relations d’emplois et des conditions de travail.
(ii) Le droit humain :
Respect de la liberté syndicale et promotion de la négociation collective, la non-discrimination et la promotion de l’égalité, la protection de la vie privée et des données personnelles.
(iii) L’engagement sociétal :
Contribution au développement économique et social des territoires d’implantation, de leurs communautés humaines et contribution à des causes d’intérêt général sur le respect de valeurs partagées fortes.
(iv) L’environnement :
Protection et sauvegarde, prévention des risques, mise en place d’une stratégie managériale appropriée, écoconception, protection de la biodiversité et maitrise rationnelle des impacts sur l’ensemble du cycle des produits ou services.
(v) Le gouvernement d’entreprise :
Efficience, probité et efficacité du Conseil d’Administration et des mécanismes d’audit et de contrôle (notamment l’inclusion des risques de responsabilité sociale, le respect des droits des actionnaires minoritaires, la rationalité de la rémunération des dirigeants).
(vi) Le comportement sur les marchés :
Prise en compte des droits et des intérêts des clients, prévention de la corruption et respect des règles concurrentielles.
(vii) Changement de priorité : de la recherche du profit immédiat à celui de la pérennité :
L’entreprise qui choisit d’initier une politique de responsabilité sociétale n’a plus vocation uniquement à faire du profit coûte que coûte. L’économie se met au service des hommes qui agissent dans le respect de l’environnement.
La RSE s’appuie sur trois piliers, repose sur trois résultats pour atteindre trois objectifs :
L’humain Avancée sociale Justice sociale
L’environnement Respect de l’environnement Qualité environnementale
L’économie Efficacité économique Prospérité économique
L’idée fondatrice du développement durable est en effet orientée vers l’idée selon laquelle il faut créer simultanément de la valeur sur les trois pôles : société, environnement et économie .
L’entreprise responsable se doit de réaliser l’équilibre le plus harmonieux possible entre ces trois dimensions, sachant que la focalisation exclusive sur une dimension nuit aux autres aspects de la performance.
Pour le moment, se sont les grandes entreprises qui se sentent concernées ou obligées. Mais il ne faut surtout pas oublier la stratégie de la spirale, laquelle induit que d’ici peu, toutes les structures, même les plus petites seront concernées.