La responsabilité sociétale et/ou sociale des entreprises (RSE)

Cela ne vous a certainement pas échappé, mais le monde du travail est en pleine mutation. Je propose, dans ce sujet, de vous faire part de mon point de vue sur la question et de répondre aux vôtres.
Ce qu’il faut déjà savoir, c’est que la démarche RSE fait partie des engagements européens et à l’heure où nos modes de gestion et de consommation sont largement remis en question, elle va devenir un élément essentiel de notre société.

Avant tout, j’aimerais avoir quelques retours sur votre perception de la RSE, ce que vous en savez, si vous adoptez cette démarche et comment.

J’attend vos réponses, merci à tous.

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@chrysdemez,

Je ne connais pas.
Peut être que certains entrepreneurs l’appliquent déjà mais sans pouvoir y donner un « titre ».
As-tu des exemples concrets à donner qui permettraient de mieux cerner la démarche ?

Je te rassure @fabiendlc, tu es loin d’être le seul à ne pas connaître et quand bien même, c’est un sujet qui déchaîne les passions. Pour les uns, c’est une contrainte en plus, pour les autres, elle résulte du bon sens.
Voilà comment je l’explique:

La responsabilité sociétale des entreprises constitue un enjeu universel et éternel, même si l’appellation est nouvelle, de même que les obligations y afférentes, compte tenu de manquements de plus en plus graves observés… Elle concerne les entreprises, les salariés et l’ensemble de la société entendue de manière globale. Décider de faire contribuer des chefs d’entreprises et des personnes impliquées dans leur structure permet d’offrir un panel de pensées et d’expériences qui enrichissent l’œuvre actuelle dédiée à la RSE.
(a) Contexte, définition et finalités.
La Responsabilité Sociétale des Entreprises représente une nécessité et, en même temps, un formidable outil de cohésion : un concept dont l’influence croît de façon indubitable et irréversible. Il suffit d’effectuer quelques recherches pour s’en convaincre. Elle reste néanmoins peu connue du grand public, la compréhension de son essence étant réservée aux personnes concernées.
(b) Son concept :
Les entreprises intègrent les préoccupations sociales, environnementales et économiques dans leurs activités et dans leurs interactions avec le milieu dans lequel elles évoluent.
© Son enjeu :
Responsabiliser les organisations confrontées aux défis d’équité sociale, d’efficacité et de préservation de l’environnement.
La RSE résulte en fait de la demande de la société civile – représentée entre autres par les ONG et les associations – d’une meilleure prise en compte des impacts environnementaux et sociaux des activités des entreprises.
Elle résulte aussi d’un mouvement de fond de l’opinion publique, alertée et lassée par divers excès.
La RSE représente la déclinaison pour l’entreprise des concepts de développement durable, élaborés à partir des sphères environnementale, sociale et économique
(d) Les domaines d’implication de la RSE :

(i) La gestion des ressources humaines :
 Amélioration continue des relations professionnelles, des relations d’emplois et des conditions de travail.
(ii) Le droit humain :
 Respect de la liberté syndicale et promotion de la négociation collective, la non-discrimination et la promotion de l’égalité, la protection de la vie privée et des données personnelles.
(iii) L’engagement sociétal :
 Contribution au développement économique et social des territoires d’implantation, de leurs communautés humaines et contribution à des causes d’intérêt général sur le respect de valeurs partagées fortes.
(iv) L’environnement :
 Protection et sauvegarde, prévention des risques, mise en place d’une stratégie managériale appropriée, écoconception, protection de la biodiversité et maitrise rationnelle des impacts sur l’ensemble du cycle des produits ou services.
(v) Le gouvernement d’entreprise :
 Efficience, probité et efficacité du Conseil d’Administration et des mécanismes d’audit et de contrôle (notamment l’inclusion des risques de responsabilité sociale, le respect des droits des actionnaires minoritaires, la rationalité de la rémunération des dirigeants).
(vi) Le comportement sur les marchés :
 Prise en compte des droits et des intérêts des clients, prévention de la corruption et respect des règles concurrentielles.
(vii) Changement de priorité : de la recherche du profit immédiat à celui de la pérennité :
L’entreprise qui choisit d’initier une politique de responsabilité sociétale n’a plus vocation uniquement à faire du profit coûte que coûte. L’économie se met au service des hommes qui agissent dans le respect de l’environnement.

La RSE s’appuie sur trois piliers, repose sur trois résultats pour atteindre trois objectifs :
 L’humain Avancée sociale Justice sociale
 L’environnement  Respect de l’environnement Qualité environnementale
 L’économie  Efficacité économique Prospérité économique

L’idée fondatrice du développement durable est en effet orientée vers l’idée selon laquelle il faut créer simultanément de la valeur sur les trois pôles : société, environnement et économie .
L’entreprise responsable se doit de réaliser l’équilibre le plus harmonieux possible entre ces trois dimensions, sachant que la focalisation exclusive sur une dimension nuit aux autres aspects de la performance.

Pour le moment, se sont les grandes entreprises qui se sentent concernées ou obligées. Mais il ne faut surtout pas oublier la stratégie de la spirale, laquelle induit que d’ici peu, toutes les structures, même les plus petites seront concernées.

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C’est vrai que cela peut faire beaucoup à « ingurgiter » pour une entreprise lambda.

Cela me fait penser à une entreprise pour laquelle j’ai bossé et qui avait tout un tas de normes & réglementations à respecter, cela induisait l’impérative question de savoir ::

  • Comment financer le « changement » : coût de la formation, coût de mise en place de la nouvelle politique de « restructuration », etc.
  • Avoir les moyens matériels, techniques, humains pour mettre en œuvre les dispositions ?

Sans compter, les mesures prises pour le suivi et le contrôle …

Bref, à mon avis, les choses doivent se faire nécessairement par étapes au risque de « plomber » les finances de l’entreprise. Sinon, c’est le serpent qui se mord la queue, plus de dépenses demandent plus de résultats, et l’aspect « collaborateur/client/concurrent » risque d’être « fragilisé ».

Pour être honnête, j’ai justement un gros problème avec les « normes », lesquelles ont été et sont souvent détournées. On appelle ça l’hypocrisie normative. Ce que j’essai de faire comprendre, c’est l’intérêt, non pas d’intégrer une nouvelle démarche, financièrement lourde et souvent incohérente, mais de partir sur ce qui existe déjà, parce que c’est souvent le cas, inconsciemment, de le mettre en évidence et de le développer. Plus que par la formation, cela passe par l’andragogie intégrée. Il n’y a pas de mise en place ou de restructuration, du moins immédiate. Dans ce cadre, le temps est un allié.
Si je vais plus loin, je vend mon bizness. Non pas que je ne le souhaite pas, mais ma première démarche se veut informative et rassurante.
La RSE n’est pas un produit, c’est une vision.

Ah, d’accord …
Oui, le temps est un allié. Tu t’adaptes aux entreprises et tu l’intègres progressivement, c’est ça ? … ça serait pas des « normes détournées » mais des « normes redirigées » dans ce cas ! (simple jeu de mots ;))

« Le RSE n’est pas un produit, c’est une vision »
Enfin, une vision qui ne reste pas une vision et qui doit amener à des réalisations pour être tangible.

Concrètement, c’est quoi le return on invest ? Peut-on le mesurer ?

Ce n’est pas un jeu de mots lol, c’est tout à fait ça, ou plutôt ramenée à leurs objectifs d’origine, mais ça revient au même.
Pour être honnête, le retour sur investissement est encore peut évalué. Ce que je peux te dire, c’est que, et cela n’engage que moi et au vue de mon expérience, entre la maîtrise de certains coûts cachés, la lisibilité et le gain sanitaire pour le porteur, je dirais 30% du chiffre d’affaire sur un an. Ce chiffre aspirant à évoluer jusqu’à 50% dans les trois ans à venir.

Allez, je te pose une colle. Comme tu le sais, toute démarche mérite stratégie et qu’il faut toujours se mettre à la place de son interlocuteur … Tu connais le QQOQCCP ?

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Bien sûr : quoi, quand, où, qui, comment, combien, pour qui ou pour quoi.
Le BABA :slight_smile:

Ben je pense que c’est intéressant globalement, sauf qu’il faut réfléchir davantage au « pourquoi » ?
Pourquoi le gars qui a rien demandé (en l’occurrence l’entrepreneur), va t il te faire confiance, surtout qu’est ce qu’il a gagné en mettant en place ce dispositif ?
Même s’il existe un aspect réglementaire, il doit y avoir une partie « approche » et je pense qu’il est utile d’étayer ta démarche par des « results » plus parlants.

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C’est pour ça que je fais appel à un communiquant. J’ai l’ensemble des informations, et mon offre de service est ciblée. Je suis confrontée à un problème de culture. J’ai eu cette discussion déjà avec un DRH d’une OPCA (organisme paritaire collecteur agréé). Ce qui est difficile, c’est que j’ai toujours travaillé dans de petites entreprises dans lesquelles mon rôle était très vaste.
Du coup, je suis positionnée sur l’intégralité des processus, de la conception de la stratégie, à la mise en œuvre, jusqu’ à l’évaluation et la correction. Le chiffre de 30% que j’ai annoncé a été évalué sur les deux dernier postes que j’ai tenu. En fait, le pourquoi est défini par la maîtrise des risques émanant de toutes les variables de la structure.
Sinon, je ne sais effectivement pas comment évaluer leur coût, hormis pour l’externalisation de la gestion RH

Ce que je peux dire, c’est que la non intégration ou la l’action maladroite d’une norme peut coûter de 15000€ à 60 000€ par an et par personne.
Le dégagement des coûts cachés peut aller de 5000 € à 60 000€ par personne et par an.
Je peux aussi lister les sanctions financières en cas du non suivi de certaines règlementations.

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Je pensais plus aux effets qui ressortent comme :: une meilleure image de marque, des relations qui évoluent différemment, une meilleure gestion des risques, etc.

C’est tout à fait là dessus que je travaille:-). Qu’en penses-tu?
Valeurs ajoutées pour les entreprises:
 Sérénité du climat social
 Démarche RSE
 Prévention des RPS
 Anticipation et pérennité
 Valorisation de l’image de l’entreprise,
 Fidélisation des salariés et des clients
 Conformité à la règlementation
 Gain de temps et d’énergie

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Arf ! effectivement, en voilà des points noirs qui font réfléchir, peut être trop même :wink:
Tu signes avec le sentiment d’avoir un couteau sous la gorge, toi ?
Vaut mieux parler de ce que cela rapporte fonctionnellement sans trop s’attarder sur les « risques » d’une « probable » maladresse.

Je t’avoue éclater de rire!!! Je sais, je suis la pire communicante qui soit lol

Oui et je te remercie beaucoup. Cet échange m’aura bien aidé. Dès que mon site est prêt je te le ferais savoir:-)
Si je peux me permettre, peux tu me dire quel est ton corps de métier?

Bonjour à vous deux :slight_smile:

je veux juste voir si j’ai bien compris, tu propose d’accompagner les entreprises à mettre en place, de la manière la plus douce, sans friction les processus qui lui permettra de respecter un ensemble de normes obligatoires, en prenant le temps de bien le faire et en essayant de modifier l’adn des structures elles mêmes ?

En gros, moi, qui respecte et écoute mon client, qui essaye d’être sérieux au maximum, qui tri mes déchets, essaye de réduire au maxi l’impact de mon activité sur mon environnement (imprimer moins, avoir du matériel basse conso, éteindre quand ça n’est pas utile …), je suis déjà dans cette démarche ?

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Je comprend mieux et je te remercie pour le partage de tes compétences :-).

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Tout à fait, tu as compris et ta démarche est dans la bonne orientation.
Ce que je propose aussi se sont des outils de développement, des tableaux de bord par exemple, ainsi que des explications et des synthèses sur des points précis afin de redonner du sens et d’informer (ex: les orientation européennes, les dispositifs d’aide et d’accompagnement, …)