Bonjour,
Comme tout le monde ici j’ai lu le livre, et comme tout le monde j’ai mon point de vue
Le concept de vie, n’est pas de vivre la semaine de 4h, il a déjà été dit ici : c’est purement marketing.
L’idée provient d’un mouvement au US (dont j’ai oublié le nom) qui pense qu’on doit découper sa vie entre période d’activité intense (lancement de produit/service, gros contrat, rush commercial, etc.) et période de repos pour se recentrer sur soi.
Stefan Sagmeister, explique à mon avis, beaucoup plus justement ce concept.
A voir sur le TED : http://www.ted.com/talks/stefan_sagmeister_the_power_of_time_off
Tim Feriss a surfé sur cette vague en remarketant le concept.
Comme il l’a fait avec deux autres notions importantes dans son livre…
La modélisation des processus :
- On cartographie les processus métiers (et procédures) pour voir ce qui peut être amélioré, mettre des point de contrôle, automatiser certaines tâches, supprimer les tâches à non valeur ajoutée, externaliser (cf. point suivant).
On appelle ça le BPM (business process management).
Tim Feriss consacre un large chapitre la dessus en montrant son modèle d’entreprise et comment il l’a optimisé.
Le repositionnement vers son coeur de métier :
- Tout ce qui n’apporte pas de valeur ajoutée par rapport à son cœur de métier est externalisé (GRH, Compta, Standard/Accueil, Services généraux, etc.)
On appelle ça le BPO (business process outsourcing).
Tim Feriss consacre un large chapitre la dessus avec l’externalisation vers les assistants virtuels par ex.
Ces deux notions phares dans le livre de Tim Feriss sont appliquées dans les grands groupes depuis plusieurs décennies (depuis mon entrée dans la vie active, il y a longtemps maintenant, je n’ai pas vu une seule boite ne pas appliquer ces principes là).
Tout comme Eric Ries (LeanStartup), Ferris n’a rien inventé, juste remarketer des concepts appliqués depuis 20 ou 30 ans (voir plus) en enlevant tous le vocable professionnel pour mettre ces notions à la portée de personnes n’ayant jamais entendu parlé de ça.
Le livre reste tout de même un bon point d’entrée si tous ces concepts te sont inconnus.
Mais il faut aller plus loin pour vraiment en comprendre la portée, les avantages et inconvénients, la mise en pratique et les appliquer de manière vraiment professionnelle: donc ne pas se limiter au seul « semaine de 4h ».
Sinon, sur un autre point du livre, je reste assez dubitatif quant à l’application qu’il fait de la loi de Pareto.
On ne peut raisonnablement pas conserver seulement 20% des clients qui apporte 80% du CA.
On voit ce que ça donne dans la sous-traitance automobile : 3 ou 4 gros clients par prestataire avec un rapport de force démesuré et qui en profite donc pour plier le prestataire à ses 4 volontés sous menace de partir ailleurs.
Il faut savoir mettre le curseur au bon endroit afin que si l’un des gros clients vire vers le low cost ou devient ignoble, on puisse compenser cette perte par quelques autres petits (en attendant de retrouver un client équivalent).
C’est un calcul qui doit se faire par rapport au seuil de rentabilité (dommage qu’il n’en parle pas et reste simpliste sur ce point).