Pourquoi les freelances ne veulent pas devenir employés ?

tibastral · Décembre 13, 2014, 6:09

J’ai eu hier au téléphone une agence de recrutement qui me proposait pour la nième fois un CDI, et je voulais vous faire part de ma réflexion sur le sujet :

Je lui ai répondu qu’en temps que freelance :

Nous aimons l’indépendance et l’autonomie. Être employé reviendrait à recréer un rapport de subordination qui ne nous convient pas.
Au niveau fiscal, nous pouvons déduire plein de choses, et même avec le même ‹ salaire ›, en tant que freelance, on paye beaucoup moins de taxes.
Nous aimons le fait que vous ne nous deviez que notre rémunération. Nous n’avons que faire de cette protection du CDI !
Nous pouvons déduire une grande partie de nos impôts quand on réinvestit une partie de notre chiffre d’affaire dans nos projets
Nous pouvons avoir des projets qui ne sont pas ceux de la société pour laquelle on travaille

Toilal · Décembre 14, 2014, 8:00

Je crois que c’est surtout le dernier point qui prime : L’indépendant se fout de la « sécurité de l’emploi » prétendue par le CDI.

Il préfère renforcer ces propres compétences et assurer son propre emploi pour avoir la liberté de choisir ce qu’il l’intéresse de faire. Là ou le salarié aura plutôt tendance à se reposer sur ces lauriers parce qu’il a une certaine sécurité de l’emploi, l’indépendant devra rester à un bon niveau en permanence. Je trouve que être indépendant est un moteur d’amélioration continue extraordinaire, et c’est vraiment ce qui me motive le plus.

On est un peu aussi dans la même démarche que le fait maison. Il y a ceux qui achètent les plats préparés, et ceux qui prennent le temps de les faire eux-même. Les deux profils mangeront à leur faim, mais il y a une différence dans la manière de faire et l’enrichissement personnel que la démarche apporte.

Will · Décembre 14, 2014, 9:37

J’ai déplacé 2 messages dans un nouveau sujet : Quelles est votre expérience face au prêt bancaire?

joelr · Décembre 15, 2014, 7:15

Pour moi tu as à peu près cité toutes les raisons

Le désir et le besoin d’indépendance, la non croyance de la soit-disante sécurité de l’emploi qu’est le CDI, le choix dans les projets sur lesquels nous souhaitons travailler, la liberté, aucune journée qui ne se ressemble…

On m’a également proposé plusieurs fois des CDI, avec des salaires parfois élevés, mais ma réponse à toujours été catégoriquement non, au grand étonnement de certains amis qui auraient bien aimé se faire proposer un CDI dans une des boites en Suisse qui m’a démarché

Florent · Décembre 15, 2014, 10:09

Je crois que c’est sous-entendu dans l’indépendance et l’autonomie mais c’est aussi la liberté de pouvoir dire non à un commanditaire. Pouvoir refuser un projet, un client, un délai, une méthode, etc… ce qui est parfois mal compris et mal vécu par des employeurs qui veulent un contrôle total sur leurs « subordonnés ». C’est aussi la liberté de travailler en accord avec ses valeurs.

Et ça a une valeur incroyable au quotidien

alks · Décembre 15, 2014, 12:32

Mes raisons d’être Freelance :

Une certaine indépendance et autonomie.
Cette fiscalité qui me permet de mieux vivre.
Une rémunération plus juste. Je suis rémunéré sur le travail que je fourni et non sur celui de mon hypothétique employeur vend.
Ne plus avoir ce lien de subordination. Que je ne supporte pas et que je ne met pas en pratique au sein de mon activité.
Pouvoir rejeter des projets (ou clients) qui ne sont pas en accord avec ma vision du métier.
Je construit mon avenir en choisissant mes formations, choisissant les technologies que j’utilise (je suis développeur), je choisis les meilleures solutions pour travailler.
Pouvoir travailler à l’heure que je veux (je suis plus productif en fin de soirée par exemple…)

Augustin · Décembre 17, 2014, 3:22

Je suis très surpris par ces réponses.

Je suis à un moment charnière où je dois décider si je reste indépendant (statutairement depuis Août) ou si je retourne à l’emploi traditionnel. Pour le moment, je ne suis pas convaincu par le freelance. Voici mes raisons :

tout le temps « à la botte » de son client, là où il est tout-à-fait possible d’évoluer de manière très autonome dans une boîte
on ne travaille que pour honorer un contrat et se faire payer une facture : pas de vision produit, de cohésion etc.
pas assez d’hyper-spécialisation puisque le freelancer doit être polyvalent par nature (technique, commercial, gestionnaire etc.)
une paperasse à laquelle je suis totalement allergique

Toutefois, certains de ces critères sont accessibles grâce aux alliances de Freelancers via une structure mère, ce qui me fait encore réfléchir. Mais les arguments pour le freelance avancés ici ne me convainquent pas non plus :

fiscalité : quel intérêt ? Si l’argent est un critère, alors il faut compter les bénéfices totaux après toutes charges comprises, en prenant en compte le temps passé sur la paperasse aussi. Si le résultat est supérieur aux salaires proposés, alors pourquoi pas, mais l’argument n’est pas la fiscalité, mais le salaire … (qui finalement n’est pas le critère principal pour moi)
sécurité de l’emploi : effectivement, dans les métiers du web, ça n’est pas vraiment un sujet non plus …

Enfin, il y a beaucoup de choses qu’il est possible de trouver lors d’une embauche traditionnelle :

Pouvoir choisir son projet : ben oui, on choisit pour qui on postule tout de même
gérer ses horaires
avoir des side-projects
évoluer vers différentes technologies
avoir un management sain avec son équipe
travailler avec ardeur indépendamment de la rémunération

Bref, je m’intéresse surtout aux organisations plates qui semblent correspondre mieux à mes critères actuels. Un bon article à ce sujet : http://www.inc.com/magazine/20110401/jason-fried-why-i-run-a-flat-company.html

joelr · Décembre 18, 2014, 7:28

[quote=« Augustin, post:7, topic:2497 »]
tout le temps « à la botte » de son client, là où il est tout-à-fait possible d’évoluer de manière très autonome dans une boîte[/quote]

Non il est possible, même préférable et plus sain, de travail « avec » son client et non « pour » son client. Ça marche en entreprise et en freelance. Si on est à la botte de ses clients en freelance, il y a effectivement un problème.

Idem si le but du freelance est uniquement de cloturer un contrat pour recevoir son chèque, effectivement, il n’y a pas vraiment d’intérêt. En revanche si on travaille « avec » ses clients, avec une vision plus large sur ses besoins, un accompagnement sur le long terme, etc…alors il y a bien une vision produit, une cohésion, etc…

En effet la paperasse peut rebuter Cela dit il y a pas mal d’idées reçues sur cette soit-disant paperasse, au final ce n’est pas si terrible que cela, et pas mal de choses se délèguent (mon comptable en gère une très grande partie par exemple)

On choisit pour qui on postule, mais une fois en poste, on ne choisit pas forcément sur quoi on travaille, et de la façon de travailler.

Je ne reprends pas tes arguments pour les « démonter » et vendre le freelance à tout pri je suis le premier à mettre en avant que le freelance n’est pas la solution à tout et surtout, n’est pas adapté à tout le monde. C’est ce qui fait que certains vont réussir et d’autres non.

Certains s’y retrouvent dans la façon de vivre le freelancing, dans ses avantages, etc, et d’autres non, peut être comme toi, et ce n’est pas un mal, au contraire, chaque situation est différente et l’essentiel est de se retrouver dans ce que l’on fait, que l’on soit freelance ou salarié

NiceTraduction · Décembre 23, 2014, 3:30

1 parce que je suis allergique à tous liens de subordination
2 parce que je peux choisir mes clients, mais aussi mes projets, hors de questions que je traduise des documents contraires à ma philosophie ou éthique
3 parce que je fixe mes tarifs et ils varient beaucoup
4 parce que le travail c’est quand je veux et où je veux
et 5 parce que j’aime ça