Que pensez-vous de QuickMVP ?

Tu as essayé QuickMVP ?

Hello,
Non pas encore, mais j’y pense fortement pour une idée. Je pense que je vais tester deux ou trois sites.
Je ferais un retour d’expérience sur ce site.

a+
steph

Alors, un retour d’expérience ?

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Bon si quelqu’un a testé :wink:

Pour moi l’approche " Landing page + Google Ads = Validation " n’est pas bonne.

Effectivement, on peut voir si ça capte ou si ça ne capte pas, et on peut suivre si ça convertit ou si ça ne convertit pas. Mais dans les deux cas on ne sait pas pourquoi… Est-ce la formulation ? Est-ce l’idée de fond ? Est-ce le ciblage ? Etc.

On est sur une approche quantitative, c’est à dire que l’on valide ou que l’on invalide par le volume. Mais cela n’offre pas beaucoup d’éléments pour s’ajuster. Mieux vaut une approche qualitative, qui permet de comprendre le sens des comportements utilisateurs, en les rencontrant, en les interrogeant, pour comprendre ce qui colle et ce qui ne colle pas.

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Les deux peuvent être faits conjointement.

On peut utiliser QuickMVP seulement une fois l’idée de fond validée pour tester différentes landing pages avec la même idée de fond donc ?

Oui on peut l’utiliser conjointement, dans l’idée de valider à grande échelle. Si on confronte différentes landing page, on aura pourra voir dans le volume ce qui marche le mieux. Après avant de prendre des décisions mieux vaut quand même aller essayer de comprendre « pourquoi » telle ou telle solution marche mieux.

complètement d’accord ave @Florent pour le coup. J’ai fait moi même des tests de landing page + adwords il y a quelques années pour « valider » une idée, mais ça n’apprend pas grand chose. Que fait-on des taux de conversion obtenus? Que l’idée est bonne? Que le graphisme de la page est bon? Que la proposition de valeur est comprise? C’est très dur de tirer des conclusions.

Je te rejoins aussi sur la démarche quali, d’aller voir des gens que l’on estime dans le marché potentiel, et de les interroger, d’avoir une discussion avec eux (c’est toute la démarche du customer development).

L’approche « adwords + landing page » est séduisante car elle permet d’avoir une impression de « validation » sans se frotter au feedback réel des gens (ce qui est très dur, ça fait peur, on est plus à l’aise derrière son ordi plutôt que de courir le risque d’entendre que notre idée n’est pas bonne). J’ai moi même fait cette erreur et je vois continuellement des gens qui se lancent ou même des entrepreneurs un peu plus experimentés faire la même erreur.

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Quelle autre solution lorsque tu prospectes sur le net pour des produits à faible coûts (l’approche qualitative ayant un coût plus que non négligeable)… aurais tu des pistes svp?

@Aka74 je ne vois pas ce que le cout vient faire la dedans. Le cout de faire une approche qualitative pour comprendre le contexte et le positionnement de ton produit est anecdotique par rapport au cout de production de ce produit.

@tommyjarnac

Approche qualitative:

  • Demande une très bonne connaissance du marché (il faut donc prendre le temps de l’étudier)
  • Demande une très bonne segmentation (demande beaucoup de temps)
  • Demande de rechercher les personnes pertinentes sur cette segmentation, le panel doit être assez large pour être représentatif (le point le plus difficile à mon avis, demande énormément de temps)
  • Demande de réaliser un questionnaire de qualité (si pas les moyens de le faire réaliser, il faudra plusieurs essais)
  • Demande de passer un temps non négligeable avec chacune des personnes. Pour que le questionnement soit de qualité, plusieurs entretiens sont nécessaires (technique delphi par ex.)

Tout ça a un cout élevé et même assez… loin d’être anecdotique lorqu’on fait ça sérieusement.
Ca ne se fait pas juste avec un questionnaire sur son blog contenant trois questions qui se courent après.

Or, les ventes sur Internet, via des landing page, sont des produits peu onéreux à produire.
Déjà à ce niveau le rapport (cout de prod)/(cout de l’étude) n’est pas forcement intéressant.

Je ne considère pas ces produits comme étant du haut de gamme car si on fait du haut de gamme, on passe par d’autre canaux de distribution (j’exclue de mon analyse les produits bas de gamme vendus comme des produits haut de gamme)… je reste donc sur ma position: produits peu onéreux à produire.

Les retours que je peux avoir de vendeurs (il n’y en a pas des masses, mais assez pour me faire une assez bonne idée) parlent de CA compris entre 10k€ et 25k€ par an sur un produit d’information.
La durée de vie de ces produits est assez limité dans le temps (de 1 à 3 ans)
Donc bien loin des montants en centaines de millier d’euros dont se fait écho la toile, même si j’en connais quelques uns qui ont dépassé les 100k€.

10 à 25k€ de CA sur 3 ans max (on espère toujours plus, mais restons réaliste (: ), avec un cout de prod < 5k€ généralement, soit trop peu pour se lancer dans une réelle étude de marché qualitative lorsqu’on est dans la fourchette basse.

Sur une idée de ce genre (produit d’info sur landing page), il est parfois plus intéressant de ne pas se poser trop de questions et de lancer le truc sans étude claire et sans indicateurs très pertinents (dans une optique PDCA).
Car étudier en finesse un marché et mettre en place un PDCA peuvent couter plus cher que ce que rapportera ce genre de produit.

Un vrai suivi demandera une CRM couplée à son site web avec de l’IPtracking, du lead scoring, un contenu assez important pour segmenter les prospects, un funnel millimétré, des alertes commerciales pour les lead scoré, etc. etc. soit quelques dizaines de milliers d’euros en acquisition et paramétrage de CRM.

Et on ne pourra se servir des données de la CRM pour analyser les comportements qu’au bout d’un moment, le temps que la base s"alimente… il faut dont une vraie étude qualitative auparavant.

Et comme l’un ne va pas sans l’autre: total= 40 à 60k€ d’investissement.
… loin d’être anecdotique à mon avis.

Pour cette raison, je suis curieux de connaitre d’autres techniques comme alternative à la landing page + ads + tracking à la google

je pense qu’il y a un juste milieu entre partir sur un nouveau produit sans aucune info et faire une étude complète et un CRM de malade qui coute 60KE. C’est pas du « all-or-nothing », il y a toutes les nuances entre les 2.

Si tu cherches des techniques, le customer development a justement été formalisé pour limiter le risque de lancement de nouveaux produits.

Le bénéfice d’un infoproduit en général va bien au delà du CA généré, il asseoit ta crédibilité, il te permet de te faire connaitre si tu fais du consulting etc…

Ca n’a rien d’un truc de malade, il s’agit du ticket d’entrée à la portée de PME (40k€ pour une CRM + étude qualitative). Une CRM peut couter qqls millions si tu lui associes de la BI.

Après si on parle de juste milieu, je suppose que tu parles en termes tarifaires, il faut changer de vocabulaire et ne plus appeler ça « approche qualitative ».
Peut être une approche hybride, mais qui cumulera plus les inconvénients de chaque approche (quantitative et qualitative) que les avantages.
Mais généralement, c’est une approche ou l’autre suivant le contexte (ou l’une après l’autre)… mais jamais les deux en même temps.

Quant au customer development (mis en exergue par S. Blank, si on parle bien de la même chose), on parle d’un autre sujet qui est le développement par itération suivant les retours clients.

Or, sur un infoproduit (on parle tout de même de produit de qqls dizaines d’euros avec un CA limité), où tu vas essayer d’attirer le max de monde dès sa sortie (car l’effet s’essoufflera avec le temps), tu ne peux pas te permettre cela.
Tu ne peux pas appliquer cette stratégie, tu ne peux faire que du beta versonning avec un groupe restreint… au delà les coûts seraient trop élevés augmentant significativement le risque et baissant significativement le ROI.

Un livre chez un éditeur (dunod ou pearson par ex. sur du métier) ou présenter à des conférences reconnues assoient une crédibilité et permet de se faire connaitre… pour vendre des infoproduits par ex. et non le contraire (à moins de le faire gratuitement… et encore).

Pour cette raison, je suis curieux de connaitre d’autres techniques - qui fonctionnent - comme alternative à la landing page + ads + tracking à la google … mais j’ai toujours pas de réponse :slight_smile:

@Aka74
il me semble que tu fais plusieurs raccourcis dangereux :

Le couple Landing + pub peut etre utile pour receuillir une première cible sur laquelle ensuite on pourra faire du Quali.
Je suis d’accord avec toi, le quali est indispensable, pas contre dans le Quali il n’est pas utile d’etre statistiquement représentatif => tu peux te contenter de toutes petites cibles !

Les Landings ne sont pas utiles uniquement pour des produits d’infos, ni uniquement pour des produits à bas couts. Quand on commence à faire des protos, il est plus facile de les vendre sur le net avec des petits dispositifs que d’aller démarcher de la distrib, meme spécialisée ! Je pense par exemple à l’artisanat haut de gamme.

Et dernier point, voici une alternative à la landing + ads : trouver des partenaires disposant de bases d’emails (par exemple des bloggeurs) et leur proposer une rémunération au % : ils routent un emailing qui renvoi vers sa landing, on peut aussi faire un webinaire à la place de la page de vente pour prendre les réactions en live des prospects.

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@Aka74 Je pense qu’il y a une confusion sur ce que l’on appelle qualitatif et quantitatif. Ce n’est pas l’un est cher et l’autre pas cher… Donc non, il n’est pas nécessaire d’avoir 40-60k € pour mener une étude qualitative d’un projet, j’en conduis à partir de 2k € qui apportent des résultats à très forte valeur ajoutée pour mes clients.

Ce sont deux manières fondamentalement différentes d’aborder ta question.

  • Une approche quantitative, s’intéresse aux quantité des choses. C’est une approche qui collecte des chiffres. Le quantitatif répond à la question « combien ». Combien d’utilisateurs achètent, combien font ceci, ou cela ?

  • Une approche qualitative, s’intéresse à la nature des choses. C’est une approche collecte du non mesurable, généralement des informations verbales. Le qualitatif répond à « quoi ». Que font-ils vraiment et pour quelles raisons ? Que ressent-ils ? etc.

Pour savoir quelle méthode adopter, la question est de savoir ce que tu veux tester :slight_smile:
Cela dépend de quel type de produit tu as et d’où tu en es…

@Florent
Je connais la différence entre les deux approches.

2K€ représente 3 à 4 jours de travail facturé ce qui ne permet pas une étude approfondi ni une étude de l’évolution dans le temps.
A mon avis, il est impossible d’étudier un marché, segmenter, échantillonner, interroger un panel, analyser, orienter des pistes et remettre un rapport en si peu de temps.

Ce qui fait penser que l’approche de @benjamin_bnds et bien plus intéressante dans le cas de figure présenté.

Mince on tourne en rond je crois…

Oui c’est vrai. Mais ça n’a jamais été le but. Le but n’est pas de faire une étude marché complète, le but est de comprendre rapidement si les utilisateurs adhèrent à un projet ou pas, et de comprendre pourquoi, et ça c’est possible en quelques jours d’approches qualitatives : rencontrer 5-10 utilisateurs cibles par exemple.

Non car ça ne mesure pas du tout même chose. Dans cette approche il n’aura aucun élément pour comprendre pourquoi ses utilisateurs aiment ou n’aiment pas.

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On peut utiliser « mon » approche pour capter des early adopters, avec un petit budget Adwords.
En suite on entre en contact avec 5-10 de ces users pour chaque landing pour les questionner.

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En prenant la formule d’échantillonnage de sondage: n= (t^2 X p(1-p))/m^2
avec n = taille d’échantillon requise, t = niveau de confiance (95%, valeur généralement admise), p = Probabilité de réalisation de l’événement, m = marge d’erreur (5% valeur généralement admise)

On obtient:

  • Avec une étude sur un échantillon de 5 personnes, la probabilité de réalisation de l’événement (une vente) à plus grande échelle est de 0,5%.
  • Avec une étude sur un échantillon de 10 personnes, la probabilité de réalisation de l’événement (une vente) à plus grande échelle est de 1%.

Ton échantillonnage est beaucoup trop faible pour donner quelque chose de concluant.
Tu ne peux te permettre de trop le réduire, le risque est de ne pas entendre tout le spectre de ta cible et de te concentrer que sur quelques représentants positionner au même niveau (ou même secteur) sur ce spectre.

Si tu penses que 10 personnes sont suffisantes… je ne vais pas te contrarier plus que ça.
Mais bon, je préfère me fier tout de même aux marketeux et matheux qui se sont penchés sur le problème.

@Aka74 10 personnes sont suffisantes pour avoir des signaux « forts ». Ca ne sera pas suffisant pour avoir un degré de confiance > 95% sur ton évènement en effet. Malheureusement le monde réel est imparfait et il y a des contraintes de temps et de moyens à vouloir avoir 100% de précision.

Evidemment on court le risque en faisant ça de se tromper, mais on réduit une grande partie des risques. Et on ne peut entreprendre si on n’accepte pas une part de risques à mon avis.

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